Certains signes ne trompent pas, et doivent inquiéter au-delà de la simple gêne occasionnée par des démangeaisons. La salive des moustiques renferme parfois des agents allergènes, qui chez certaines personnes peuvent provoquer des symptômes impressionnants pour une si petite piqûre d’insecte.

Qu’est-ce qu’une allergie aux piqûres de moustiques ?

Vous connaissez par cœur la piqûre de moustique. Une petite bosse rouge, quelques démangeaisons, et la désagréable sensation d’avoir servi de dîner à un nuisible qui nous a eu par surprise (on ne le dit pas, mais il faut que le moustique soit resté planté au moins six secondes pour que cette réaction se produise). Le lendemain, le gonflement est un peu plus visible, comme une petite bosse un peu ferme, puis tout cela disparaît en trois à quatre jours, voire une semaine. Mais la réaction du système immunitaire est parfois plus violente.

La salive du moustique (c’est elle la coupable, plus que la piqûre elle-même) contient en effet des éléments qui peuvent déclencher des allergies. On parle de syndrome de Skeeter : une réaction locale inflammatoire, à laquelle s’ajoute parfois :

  • des vomissements,
  • des troubles respiratoires
  • de la fièvre

Des symptômes qui, outre le fait d'être très désagréables, peuvent entraîner des malaises, en particulier en été, à cause de la chaleur. Vous risquez notamment d'être rapidement déshydraté·e.

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Comment reconnaître une allergie aux piqûres de moustiques ?

L’allergie à la piqûre de moustique dépasse donc le simple petit bouton. On peut par exemple observer des lésions ou des bleus proche de la piqûre, une zone de démangeaison beaucoup plus étendue qu’elle ne le devrait, ou une inflammation du système lymphatique (lymphangite), caractérisée par de la fièvre, des frissons, d’importants maux de tête, voire de violentes migraines et un rythme cardiaque élevé. Si ces derniers symptômes sont présents, ou si la personne piquée souffre de nausées (voire vomit), de faiblesses musculaires inattendues ou d’une intense fatigue, il convient de consulter d’urgence un médecin.

Heureusement, les allergies aux piqûres de moustique peuvent être contrées – y compris autrement qu’en évitant à tout prix de se faire piquer grâce à des moustiquaires ou de la citronnelle. Un allergologue pourra réaliser des tests et proposer un plan d’immunothérapie sur plusieurs mois voire plusieurs années, afin de faire développer à la personne concernée une immunité qui lui évitera les réactions allergiques.