Vous rêvez d’une vie libérée de la contrainte du travail ? Alors vous faites peut-être partie des 62 % des Français interrogés par l’IFOP qui déclarent qu'ils arrêteraient de travailler après avoir obtenu une grosse somme d’argent. Mais à combien se chiffre réellement cette importante rentrée d'argent qui permettrait d’en finir avec le monde du travail ?
Gagner suffisamment d’argent pour arrêter de travailler, rêve ou réalité ?
Arrêter de travailler tout en continuant à avoir une vie décente, c’est un des nombreux rêves entretenus par beaucoup d’entre nous. Selon une récente étude menée par l’IFOP sur 1 015 personnes en France, 62% des interrogés rêvent de pouvoir dire stop à leur travail tout en gagnant suffisamment d'argent par mois pour vivre correctement. Qu’il soit influencé par l’inflation ou par des difficultés au travail, ce fantasme concerne étonnamment davantage les jeunes. En effet, 78 % des moins de 35 ans annoncent souhaiter vouloir ne plus avoir à travailler tandis qu’ils sont 59 % des plus de 35 ans a y être encore favorables. Parmi ces possibilités d’avenir financier, le vieux rêve de devenir rentier subsiste encore dans l’esprit des générations actuelles. Si vous héritez jeune et que vous entrez alors en possession d’un patrimoine immobilier important, c’est un facteur financier qui peut constituer un levier économique majeur pour votre vie future.
Le montant qu’il faut avoir sur son compte en banque pour arrêter de travailler est-il équivalent à plus ou moins d’un million d’euros ?
Pour vivre à un niveau de vie décent en France, l’économiste Pierre Concialdi qui travaille pour l’Institut de recherches économiques et sociales estime qu’une personne seule a besoin d'un salaire net de 1 630 euros par mois. En suivant ce calcul, une personne célibataire qui souhaiterait arrêter de travailler tout en continuant à avoir un train de vie acceptable devrait donc posséder la somme de 978 000 euros en partant du principe qu'elle vivra jusqu'à l’âge de 80 ans. Évidemment, si vous êtes en couple ou si vous avez des enfants, le schéma financier se complexifie. Il faut également prendre en compte l’inflation, qui rendra la valeur de votre capital actuel inférieur à celui qu’il représentera d’ici quarante ans.
Pour les Français interrogés par l’IFOP, ce rêve est conditionné à une bourse totalisant la jolie somme de 26 millions d’euros en moyenne. Selon Maxime Chipoy, président du site Moneyvox spécialisé dans les questions d’argent, cette somme est exagérée et dépend en réalité du train de vie souhaité et du nombre d’années sans emploi à financer. Pour l’Observatoire des inégalités, une personne seule peut être considérée comme riche quand elle gagne 3 762 euros par mois. D’après Maxime Chipoy, un million constitue ainsi un bon capital de départ, mais deux millions d’euros est une somme plus intéressante et qui offre davantage de perspectives d’avenir pour vivre des intérêts sur la durée.
Le projet d’une vie sans travail dépend donc surtout d’un capital de départ. Deux options s’offrent ensuite à vous : la première consiste à vivre sur ce capital, la seconde à placer l’argent en votre possession afin de générer un revenu avec les intérêts. Si ces opportunités financières ne sont pas à la portée de tout le monde, si vous avez l’occasion de tirer profit de votre capital mais que vous n’êtes pas sûr de pouvoir continuer à conserver un certain mode de vie, vous pouvez également travailler à mi-temps afin d’avoir un bon compromis entre travail, liberté et rentrée d’argent.