L'horloge biologique ne concerne pas que les femmes. D'après une étude publiée dans la revue Maturitas, the European Menopause Journal, il serait conseillé pour les hommes d'avoir des enfants avant 35 ans

Des complications chez l'enfant lié à l'âge du père

L'étude, relayée par Slate France, pointe ainsi du doigt des complications chez l'enfant à naître lorsque le père a un âge "avancé", c'est à dire au-delà de 35 ans. Les nourrissons auraient ainsi, selon l'étude, plus de risques d'être victimes de maladies congénitales ou cardiaques mais aussi de ne pas réussir à prendre assez de poids pendant la grossesse.

L'âge du père agirait aussi sur la grossesse de sa compagne selon l'étude, qui associe âge paternel avancé à un risque plus important de diabète gestationnel ou de naissances prématurées. Les chercheurs pointent du doigt la baisse de la testostérone au fil des années mais aussi de la qualité du sperme passé 35 ans. Un constat préoccupant d'autant plus que, contrairement aux femmes, les hommes sont généralement peu suivis par le corps médical sur les questions de fertilité

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Congeler son sperme dès 35 ans

Suite à l'étude, les chercheurs conseillent aux hommes désireux d'avoir des enfant de faire congeler leur sperme avant leur 35 ans. En France, cette procédure est encadrée par l'article L.2141.11 du code de la santé publique qui indique "toute personne dont la prise en charge médicale est susceptible d'altérer la fertilité, ou dont la fertilité risque d'être prématurément altérée, peut bénéficier du recueil et de la conservation de ses gamètes ou de ses tissus germinaux, en vue de la réalisation ultérieure, à son bénéfice, d'une assistance médicale à la procréation, ou en vue de la préservation et de la restauration de sa fertilité". 

Les hommes comme les femmes ne peuvent donc pas faire congeler leurs gamètes si aucune raison médicale ne vient le justifier. La baisse de la fertilité féminine comme masculine ne permet en revanche pas de justifier, aux yeux de la loi, cette procédure.

Une loi décriée par de nombreuses femmes qui sont obligées de se rendre en Espagne, Belgique ou encore Grande-Bretagne - où la loi à ce sujet est plus souple - pour congeler leurs ovocytes. Une démarche dans laquelle, au regard de cette nouvelle étude, des hommes voudront eux aussi peut-être se lancer.