Plus de 4 femmes sur 10 seront victimes de violences économiques dans leur vie, c’est le constat terrifiant que l’étude menée par l’IFOP pour Les Glorieuses vient de dévoiler. Victimes de conjoint qui contrôlent leurs finances ou les pénalisent d’un point de vue financier, ces femmes viennent dénoncer à travers cette étude la réalité des violences économiques conjugales.

41% des femmes ont déjà subi au moins une forme de violences économiques conjugales

Fléau sous-estimé, la violence économique conjugale concerne pourtant pas moins de 41% des femmes, selon les chiffres obtenus par l’IFOP via un questionnaire auto-administré en ligne du 17 au 19 octobre 2023 auprès de 951 femmes ayant déjà été en couple. Ce panel d’interrogé est représentatif de la population féminine vivant en France métropolitaine âgée au minimum de 18 ans. La violence économique se réfère aux actes de contrôle commis par un ou une conjoint.e en termes d’utilisation et de distribution de l’argent, tout en prenant en compte la menace quotidienne de priver de ressources financières sa ou son partenaire. Ces violences économiques se manifestent au sein du couple, que ce soit au niveau de l’interdiction d’avoir un travail ou de disposer d’un compte bancaire personnel imposée par son compagnon ou sa compagne, d’utiliser les ressources financières d’autrui selon sa propre volonté ou encore de léser quelqu’un sur son capital, ses économies ou ses droits matrimoniaux. Le vol d'argent, le contrôle des dépenses, le blocage des cartes bancaires ou encore la saisie des revenus font partie des formes de violences économiques conjugales.

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Toujours selon les résultats tirés de l’étude, une femme a deux fois plus de risques d’être victime de violences économiques conjugales si elle gagne beaucoup moins que son conjoint. 27% des femmes avec un conjoint qui gagne beaucoup plus qu’elles ont déjà été victimes d’au moins une violence économique de la part de leur partenaire actuel, contre 14% des femmes aux revenus équivalents à leur conjoint. Dans le domaine conjugal, ces violences économiques ne se font pas rares et concernent désormais près d’une femme sur quatre qui est victime de violences économiques de la part de son partenaire actuel.

Maltraitance économique : l’autre visage des violences conjugales

Les violences économiques sont un type de violence conjugale plutôt méconnu, mais qui doit être dénoncé. Grâce à l’étude de l’IFOP réalisée pour Les Glorieuses qui vient alerter sur la sombre réalité d’un sujet encore trop oublié, les femmes victimes ont droit à la parole et dénoncent la corrélation existante entre ce type de violence conjugale et d’autres plus connues. Pour rappel, les violences conjugales sont un processus au cours duquel un partenaire exerce des relations de domination pouvant s’exprimer par des violences verbales et psychologiques, des violences physiques ou bien des violences sexuelles ou encore économiques. Au total, 99% des femmes victimes de violences économiques conjugales interrogées dans le cadre de l’étude ont subi d’autres formes de violences conjugales, telles que verbales, physiques ou psychologiques, la majeure partie du temps en même temps.

Le sondage nous permet ainsi de comprendre que les violences économiques conjugales peuvent être le point de départ d'autres violences conjugales, qu’elles soient verbales, physiques ou psychologiques. Les violences économiques subies dans un couple sont un facteur aggravant des violences conjugales, car elles créent une dépendance financière, privant la personne de son autonomie. Lutter contre les violences économiques conjugales est donc une manière de prévenir les autres types de violences conjugales.