Éviter de manger à tel ou tel repas peut-il suffire pour perdre du poids ? C’est la question que s’est posé un groupe de scientifiques issu de l’Université Colombus dans l’Ohio et publiée dans le Journal of the American Heart Association. Un espoir vain, si l’on en croit mes résultats obtenus. 

Pourquoi sauter des repas ne fait pas maigrir

Basée sur les données générées par plus de 20 000 adultes, l’étude s’est appuyée sur le « Life's Essential 8 » de l'American Heart Association, un outil visant à réduire les maladies cardiaques grâce à des indices fixés sur le poids, la tension artérielle, le cholestérol, la glycémie, le tabagisme, l'activité physique, l'alimentation et le sommeil. Selon Colleen Spees, professeure agrégée de diététique médicale à l'École des sciences de la santé et de la réadaptation, « la plupart des américains n'adoptent pas les 8 comportements essentiels à la vie, et qui sont directement corrélés à la santé cardiaque ».

Selon l’étude, les personnes ayant subi une perte de poids significative ont déclaré avoir une alimentation équilibrée (protéines en quantité, réduction des céréales raffinées et sucres ajoutés, activité physique et diminution du cholestérol LDL). En revanche, il est intéressant de noter que les personnes n’ayant pas ou peu maigri ont déclaré avoir sauté des repas et pris des pilules amaigrissantes pour tenter de perdre des kilos. Certains ont même suivi des régimes pauvres en glucides et liquides, pris des laxatifs, fumé ou vomi leurs repas. Des comportements qui mettent à mal la santé, sans prouver pour autant des résultats significatifs en matière de perte de poids. 

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Perte de poids : le jeûne intermittent peut-il aider ? 

Certaines personnes adoptent cette méthode en vogue en espérant perdre du poids. Pourtant, les puristes l’attestent, jeûner une partie de la journée et donc sauter un des trois repas principaux n’a pas pour but principal de faire maigrir. Le but est plutôt de mettre son système digestif en veille pour un effet détox qui se traduit sur le corps par une vitalité retrouvée, un ventre moins gonflé, une peau plus éclatante…

S’il est possible, surtout au départ de s’alléger un peu, le corps se régule vite et la perte stoppe ou stagne, même avec le jeûne intermittent. Les pros de la nutrition recommandent surtout de manger léger après un repas lourd, de manière à lisser l’apport en calories sur plusieurs jours. 

Perdre du poids permet une réduction significative des risques cardio-vasculaires

« Une perte de poids cliniquement significative se traduit par une amélioration de certains indices de santé » explique Colline Spees. S’il est conseillé d’avoir une IMC dite « normale » (soit entre 18,5 et 25), pour limiter au maximum les risques de développer une pathologie en lien avec la santé cardio-vasculaire, il faut savoir que « perdre 5 % de leur poids corporel est déjà significatif en termes d'améliorations cliniques » indique la scientifique. « Il ne s'agit pas d'une perte de poids énorme. C'est réalisable pour la plupart, et j'espère que cela incitera les gens à ne pas se laisser paralyser par la peur de l'échec » ajoute-t-elle pour motiver les personnes ayant participé à l’étude.