En plus d'engendrer une perte de confiance en soi et une sensation d'impuissance, ne plus avoir de nouvelle d'un crush ou d'une personne qu'on envisageait amoureusement peut créer une sensation de douleur physique chez la personne qui subit. Être ghosté·e fait physiquement et psychologiquement mal.

Pensées obsessionnelles et comportements compulsifs : les conséquences du ghosting 

Le fait de se faire ghoster par un homme ou une femme peut, en théorie, arriver à tout le monde. Mais les femmes sont davantage concernées, selon une étude pour le ELLE Magazine. Elles sont 24 %, contre seulement 16 % d'hommes. Cela peut jouer sur leur confiance en elles, en plus de créer de l'incompréhension. 

Ce besoin d'explications pousse les victimes à consulter leurs téléphones frénétiquement, dans l'espoir d'un message, d'un indice, d'un signe de vie. Un rapport de force s'installe. Le silence devient insupportable pour celui ou celle qui le subit. Dans certains cas, cela peut aller jusqu'à l'obsession. On consulte inlassablement son feed Instagram et Facebook. 

Les ghosters utilisent justement ce procédé insidieux pour éviter d'avoir de réelles discussions qui risqueraient de les mettre mal à l'aise. Ils évitent la confrontation. Donner des explications sur leur comportement n'est donc clairement pas leur priorité puisque c'est justement ce qu'ils tentent de fuir en vous ghostant. Envoyer un message à un ghoster, peut, dans le cas où vous y videz votre sac, vous faire du bien, mais n'attendez pas de réponse. 

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Se faire ghoster fait physiquement mal 

Se faire ghoster sans raison par un partenaire romantique du jour au lendemain provoque une douleur physique. Une étude réalisée en 2011 par le Proceedings of the National Academy of Sciences (Pnas) le prouve. Les chercheurs ont démontré que lorsqu'on montre une photo d'un ancien partenaire à des personnes ghostées, la région du cerveau qui s'active est la même que celle de la douleur physique. C'est ce qui donne cette impression d'avoir mal. 

Un individu ghosté a également un taux d'anxiété plus développé. C'est ce qu'a révélé une étude du Journal of Social and Personal Relationships sortie en 2021. On peut donc ouvertement parlé de violence. Wikipédia parle même de "violence émotionnelle passive-agressive" ou de "cruauté émotionnelle". 

La violence du ghosting n'est pas prête de disparaître

Le ghosting nous oblige à avancer dans le noir. ll nous prive de la possibilité de comprendre ce qui n'a pas fonctionné dans la relation. Ai-je fait une erreur ? Me suis-je trop emballée ? Suis-je envahissante ? On se pose des dizaines de questions et on part du principe que nous sommes peut-être fautive. Mais la personne qui nous ghoste est généralement la principale responsable. Car peu importe vos torts, elle aurait pu en discuter avec vous.

Les relations qui se terminent par un ghosting ne sont pas prêtes de disparaître. Au contraire, ce comportement amoureux toxique, risque de se multiplier davantage dans les années à venir. Pour cause, les applications de rencontre le renforcent. La fameuse Fear of Missing out (Fomo) en est la principale raison. La multitude de possibilités données par ces applis donne l'impression que l'herbe est très probablement plus verte ailleurs.