La sensation de tomber amoureux est commune à tous les êtres humains. Mains moites, cœur qui bat de plus en plus vite, papillons dans le ventre… Les réactions physiques qui se manifestent lorsqu’on voit la personne que l’on convoite sont souvent les mêmes chez tout le monde. 

Tomber amoureux : le cerveau est le premier organe à réagir

On est généralement persuadé que c’est notre cœur qui est en première ligne lorsqu’on est en train de tomber amoureux, mais ce n’est pas vraiment cas. Pour cause, l’acteur principal du processus amoureux est le cerveau. C’est le premier organe impliqué. Selon une étude menée par Stephanie Ortigue de l'université de Syracuse (Etats-Unis), publiée dans The Journal of Sexual Medecine, lorsqu’une personne tombe amoureuse, ce n’est pas son cœur qui est à l’ouvrage, mais des parties spécifiques de son cerveau. Douze très précisément.

Ces aires sont chargées de produire des hormones décisives, comme l’ocytocine, hormone des relations sociales, dopamine, hormone de la motivation et du désir ou encore l’endorphine, en charge de nous faire planer. Ces hormones participent au renforcement des liens avec le ou la potentielle partenaire et favorisent la sensation de manque et d’addiction. Pour causes, ce sont des substances assez proches de celles secrètes en cas de prise de drogue et d’alcool.

Une des régions les plus stimulées pendant le processus amoureux est l’hypothalamus. C’est une petite zone de la taille d’une noisette. Elle est notamment en charge de réguler la faim, la soif, le sommeil, etc. Mais c’est aussi elle qui lance l’ordre aux glandes surrénales de fabriquer la fameuse adrénaline qui provoque l’accélération des battements du cœur. 

Quelles conséquences ces hormones ont-elles sur notre comportement ?

La sécrétion de toutes ces hormones, vous vous en doutez bien, n’est pas accessoire. Elles chamboulent notre comportement amoureux et notre perception des choses.

Tout d’abord, une sensation d’euphorie s’empare de nous. Cette dernière est provoquée par la sécrétion d’endorphine mentionnée plus haut. C’est une forme de morphine produite directement par le corps. Elle nous fait planer. Ajoutez à cela la dopamine et vous obtiendrez une personne excitée et euphorique à l’idée de dater son crush. Cela est amplifié par le fait que le cerveau sécrète peu de sérotonine, hormone de la modération, lors de ce genre de situation. En temps normal, cette dernière est chargée de réguler nos émotions et notre sommeil.

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Ce shot d’hormones hypnotiques nous donne l’impression de tout oublier en sa présence. Cela est amplifié par le fait que certaines zones du cerveau sont véritablement désactivées. Parmi elle, le cortex pré-frontal, zone en charge de la prise de décision rationnelle. L’amygdale cérébrale, responsable de la peur et de la reconnaissance du danger est quant à elle inhibée. Résultat : on fait fi des défauts de la personne qu’on aime. On l’idéalise. L’idée selon laquelle l’amour rend aveugle n’est donc pas totalement fausse. 

Les réactions physiques lorsqu’on tombe amoureux

  • Les papillons dans le ventre

Cette sensation, qui se manifeste généralement au niveau de l’estomac, est en réalité la conséquence du stress. Notre cerveau, lorsqu’il est en présence de l’être aimé·e et convoité·e déclenche un shot d’adrénaline pour répondre au stress. Cela provoque une sensation de picotement au niveau du ventre. Cette réaction provoque cette fameuse sensation de "papillons dans le ventre".

  • L’accélération du rythme cardiaque

Encore une conséquence de la sécrétion d’adrénaline. Une fois libérée, elle transite via la circulation sanguine pour atteindre le cœur. S’ensuit alors une accélération du rythme cardiaque, les jambes qui flageolent, les mains qui deviennent moites…

  • Les pupilles se dilatent

C’est sans doute le symptôme de l’amour le moins visible, mais le plus fiable. En effet, plusieurs chercheurs, dont le professeur en psychologie sociale Lubomir Lamy, ont affirmé que la dilatation des pupilles oculaires était en effet un des signes amoureux les plus importants. Ces dernières pourraient se dilater jusqu’à 45 % en présence de la personne qu’on aime.

  • Le visage rougit

Tout comme la transpiration et les jambes tremblantes, rougir du visage est une des conséquences de la présence de l’adrénaline. Cette fois-ci, elle l’adrénaline cause la dilatation des vaisseaux sanguins et fait rougir nos joues. 

On l’aura compris, tomber amoureux de quelqu’un est un sacré processus durant lequel notre cerveau est le principal acteur. Notre cœur, lui, n’a finalement que le second rôle.