On a tous.tes fait l’expérience un jour de se trouver un peu trop rond.e en se regardant dans le miroir, et par conséquent de souhaiter perdre au plus vite des kilos pour s’affiner. Mais “quelques kilos”, ça veut dire quoi au juste ? 3, 5, 10 ? Difficile de déterminer la bonne réponse pour chacun d’entre nous. Notre curseur ne sera pas placé au même endroit, en fonction de nos repères esthétiques, de ce que nous croyons être la norme ou non…

Perte de poids : tout le monde n'a pas les mêmes besoins

En réalité, la réponse à une bonne perte de poids et à celle d’un poids idéal ne sera pas la même en fonction de votre poids de départ, mais aussi du fait de votre genre, de votre taille et corpulence d’origine, du fait que vous ayez ou non vécu récemment une grossesse ou une pathologie, de votre âge… Bref, de nombreux éléments sont à prendre en compte avant de se lancer dans un régime pour maigrir et même idéalement, dans un rééquilibrage alimentaire, plus sain et moins dangereusement pour la santé physique (et mentale) en matière de gestion du poids. 

Avant même de voir s’inscrire un quelconque chiffre sur la balance, le plus important est donc de savoir que celui-ci nous permet d’être en bonne santé, et surtout en phase avec la personne que l’on est à l’intérieur. D'où l'intérêt de connaître son poids idéal, aussi appelé poids de forme.

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Comment définir son poids idéal avec la formule Creff ?

Cet outil consiste - via un calcul prenant en compte la taille, l’âge et la morphologie de l’individu - à définir son poids de corps idéal. Pour cela, il faut déjà définir si la personne a une morphologie classique, gracile ou large. Dans le second cas, le résultat est minoré de 10%, tandis que dans le troisième, il est au contraire majoré de 10%, afin que le poids indiqué tienne compte du fait que tous les individus n’ont pas la même morphologie de base et que certains naissent avec une constitution plus importante que d’autres. Un point plutôt intéressant dans le calcul du poids idéal. En revanche, la formule ne tient pas compte du sexe biologique de la personne, contrairement à la formule de Lorentz, ou à l’ossature comme la formule de Monnerot-Dumaine. Il faut aussi reconnaître que pour certaines personnes, notamment celles qui souffrent de dysmorphophobie après avoir subi des troubles alimentaires pendant de nombreuses années, peuvent avoir du mal à auto-évaluer leur propre morphologie, qui reste une sujette à une interprétation très subjective. 

Le calcul est donc le suivant : 

  • Poids idéal d’une morphologie dite “normale” = (taille−100+(age/10))∗0,9  
  • Poids idéal d’une morphologie dite “gracile” = (taille−100+(age/10))∗0,9∗0,9  
  • Poids idéal d’une morphologie dite “large” = (taille−100+(age/10))∗0,9∗1,1

Cette formule se différencie du calcul de l’IMC (Indice de Masse corporelle), que l’on obtient en divisant le poids (en kg) par le carré de la taille (m), sans toutefois prendre en compte le sexe de la personne, ni le contexte dans lequel elle évolue. Il est pourtant le seul indice reconnu pour l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Un IMC dit “normal” se situe entre 18,5 et 25. En dessous, on est en insuffisance pondérale, au-dessus, en surpoids ou en obésité.  

Attention, le calcul de l’IMC est moins approprié pour certaines personnes telles que les femmes enceintes, les grand.e.s sportifs.ves, les senior ou encore les personnes atteintes d’une pathologie chronique. En effet, leur masse corporelle peut varier et ne pas être dans la “norme”. Par exemple, une personne très sportive aura un point qui, sur la balance sera très élevé du fait de sa masse musculaire importante. Ce qui ne l’empêchera pas, par ailleurs, d’être en excellente santé, a priori.