Ce serait un patient sur deux qui renoncerait à aller consulter chez un spécialiste dermatologue. Mais pourquoi certaines personnes ne souhaitent pas traiter leurs problèmes de peau ? On a la réponse.

Près d’un Français sur deux admet être complexé par sa peau

C'est ce 14 septembre 2023 que l'Ifop a révélé une étude en partenariat avec Sanofi qui en dit long sur nos rapports avec notre peau et les soins qu'elle requiert. Selon le rapport près d'un Français sur deux admet être complexé par sa peau. Pour arriver à de tels chiffres, l'Ifop s'est basé sur un échantillon de 2011 personnes "représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, incluant 1678 personnes déjà affectées par une maladie de peau, dont 613 déjà affectées par de l’eczéma", nous explique-t-on dans le communiqué publié sur le site. 

Le questionnaire qui a été mis à disposition durant le mois de juillet 2023 lève également le voile sur la catégorie de personnes concernées par ces complexes de la peau en particulier. "Cette tendance se révèle plus marquée chez les femmes (57% vs 32% pour les hommes)", peut-on lire. "Notons aussi que les complexes se manifestent considérablement plus chez les personnes atteintes de maladies de peau (62%, +17 points par rapport à la moyenne), et plus spécifiquement d’eczéma (71%, et jusqu’à 82% parmi les cas sévères)", est-il également indiqué.

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Un accès aux soins dermatologique limité ?

Face à ce constat, on pourrait donc imaginer que les demandes de consultations chez des spécialistes, les dermatologues, sont fortes et en hausse. Pour autant, bien au contraire, puisque seulement près d'un patient sur deux renoncerait finalement à traiter ses problèmes de peau en prenant rendez-vous pour une consultation. Si 58% de Français se préoccupent de leur peau, l'Ifop pourrait avoir une explication sur le peu de demandes de prises en charge de la part des personnes qui souffrent de problèmes de peau. 

"Les trois quarts des Français (73%) jugent aujourd’hui difficile l’accès aux soins assurés par les dermatologues, une tendance qui a un considérablement augmenté en 12 ans", nous explique-t-on. En effet, face à la pandémie de Covid-19, l’accès aux soins dermatologiques est moindre à cause de délais de rendez-vous qui ont explosé. En moyenne, l'attente est de trois mois pour en obtenir un. "La difficulté à obtenir un rendez-vous dans un délai suffisamment rapide est – logiquement – le motif de renonciation aux soins le plus cité", nous indique-t-on finalement dans le compte rendu de l'Ifop.