On dit que les soirs de Pleine Lune les accouchements sont plus nombreux, qu’il y a des pics d’actes criminels et que les loups garous sont de sortie.
Bon, ça, c’est la croyance.
Rien de vérifié, ni de prouvé scientifiquement. 

Mais s’il y a bien une croyance populaire à laquelle beaucoup de gens croient, c’est que la Pleine Lune perturbe notre sommeil.
Et des études scientifiques se sont penchées sur le sujet pour démêler le vrai du faux.

La Pleine Lune trouble-t-elle réellement le sommeil ?

On est nombreux à dire que les soirs de Pleine Lune, on dort moins bien.

Tellement nombreux d’ailleurs que des scientifiques ont décidé de se pencher sur la question.

Des chercheurs suisses de l’Université de Bâle ont donc fait une étude publiée dans Current Biology.
Une trentaine de volontaires ont passé environ deux mois à dormir dans une chambre isolée, sans lumière ni contact extérieur.
Chaque nuit a été « classée » en fonction du calendrier lunaire.

Ainsi, ils ont déterminé 3 « types » de nuit :

Les nuits durant lesquelles la Lune n’était pas visible,
Les nuits intermédiaires,
Les nuits de Pleine Lune.

Conclusion ?
Les soirs de Pleine Lune, on met en moyenne 5 minutes de plus à nous endormir et on dort globalement 20 minutes de moins.

Pourquoi ?
A cause de la diminution du niveau de mélatonine endogène.
Si vous ne savez pas ce que c’est (et c’est bien normal !), il s’agit de l’hormone du sommeil, celle qui régule notre rythme chronobiologique (les cycles du sommeil et de veille entre autres).

L’altération de ce dernier serait donc liée au rythme lunaire qui modifie la structure du sommeil.

Sommeil perturbé les soirs de Pleine Lune : une hypothèse à confirmer

Cette étude, puisqu’elle n’a été réalisée que sur 33 personnes doit être élargie pour être définitivement vérifiée.

Vidéo du jour :

Jerôme Bellayer, auteur de « Sous l’emprise de la Lune, le regard de la science » l’à d’ailleurs bien exprimé. « Si vous dormez moins bien (les soirs de Pleine Lune), c’est aussi que vous vous conditionnez à moins bien dormir selon votre croyance ». « De la même façon, les admissions à la maternité sont plus nombreuses les soirs de Pleine Lune car certaines femmes se persuadent qu’elles vont accoucher ».

Autre argument avancé par les détracteurs de cette théorie : la mémoire sélective.

Eric Chudler, psychologue américain a accordé une interview à National Geographic, dans laquelle il explique que « quand il se produit quelque chose d’inhabituel à la Pleine Lune, les gens le remarquent et lui attribuent une responsabilité ». Alors qu’en réalité, il est également fort probable que vous passiez de mauvaises nuits les soirs où il n’y a pas de Pleine Lune.
Sauf que ça, votre mémoire l’occulte.

Dans la même idée, Claude Gronfier, chronobiologiste à l’Inserm confirme cette thèse de la mémoire sélective. « Si vous vous réveillez avec une luminosité plus importante que d’habitude, vous attribuez votre réveil à la lune. C’est un phénomène connu : un lien d’association spontané sans lien de base ».

>>> Et vous, comment dormez-vous les soirs de Pleine Lune ?