Comment choisir sa perruque ?

Pas question de faire croire aux autres : « Mais si, ce sont mes cheveux ! » La perruque, ce n’est pas la crinière qu’on n’aurait jamais eue et qu’on s’offre. En 2018, changer de tête, c’est fun.

Bleue pour un mariage, licorne pour un EVJF, orange fluo pour un soir… À condition de bien la choisir.

Pour le fun à prix doux : on mise à fond sur le synthétique. On évite le stand du marché qui les propose à 15 € et on privilégie les pros qui offrent un vrai conseil.
Une très bonne adresse : Sibi, le fournisseur parisien des coiffeurs de studios et de cinéma. À partir de 30 €, sibi.fr/synthetic-wigs.html.

Pour un bon maintien : on opte pour un modèle ajustable à la taille du crâne par des élastiques à crochets qui se règlent au niveau de la nuque. Et monté sur un tulle, car le maillage fin crée un effet plus naturel.

Comment la poser ? 

On ne l’attrape pas au vol un matin parce qu’on est mal coiffée. La pose exige un temps de préparation.

Mode d’emploi : on se fait une tête archi-plate pour éviter que la perruque fasse des bosses. On remonte les cheveux en les enroulant sur le crâne ou on fait des nattes très serrées sur la tête. Puis on épingle et on laque.

On pose ensuite un bonnet (surtout pas celui de la douche). L’idéal : découper un mini-bonnet dans un pied de collant. On enfonce ensuite la perruque sur la tête. On commence par le haut du crâne et on la descend lentement sur la nuque.

Comment coiffer sa perruque ?

La chose essentielle à savoir, c’est qu’une perruque en synthétique est fabriquée avec des cheveux thermoformés. Interdit de la travailler à la chaleur, car ça la ferait fondre ! Ne jamais l’approcher de tout ce qui est fer, lisseur et même séchoir trop chaud. Mais pas seulement…

On ne fait pas bouillir de l'eau en la portant, car avec la chaleur de cuisson, elle risque de frisotter. On ne dort pas non plus avec, car elle prend les plis de l'oreiller.

Vidéo du jour :

Pas de gel ni de laque, car ça la salirait. Mais on peut quand même la styliser. Comment ?

On la recoupe : au rasoir, les ciseaux laissant des marques sur les pointes, il faut donc effiler. On la remet en place : avec un défroisseur à linge, qui permet d'envoyer de la vapeur à distance.

On la peigne : oui, mais jamais quand on la porte ! On la poste sur une tête à coiffer, sinon on la remplit de papier de soie et on la pose sur une bouteille. On la coiffe avec les doigts puis avec une brosse en sanglier ou en plastique dur, ou avec un peigne à larges dents. 

On la matifie : parfois le synthétique a tendance à montrer sa vraie nature, et brille. On atténue avec un peu de shampoing sec.

Laver et entretenir sa perruque

On peut la laver en la plongeant dans une bassine d’eau froide – surtout pas chaude –, avec un peu de shampoing. Secret de pro : à la place du shampoing, on verse un bouchon de Mir Laine, qui empêche les faux plis, impossibles à rattraper après.

On ne frotte jamais pour ne pas l’emmêler. On la rince sous le robinet à l'eau courante. On éponge l'excès d'eau, toujours sans frotter. Puis on laisse sécher à l'air libre en la replaçant sur la tête à coiffer. Enfin, on ne la recoiffe que lorsqu'elle est parfaitement sèche.

Quid de la perruque en cheveux naturels ?

Si l’idée de porter les cheveux d’une autre ne nous rebute pas, qu’on a envie d’investir sur le long terme, et qu’on a un budget conséquent, on peut se laisser tenter. L’avantage, c’est que cette perruque-là se teint, se travaille, se coupe comme un cheveu naturel. 

On trouve des perruques en cheveux naturels à partir de 500 €.

Encore plus hype, plus pro aussi, la perruque sur mesure. Comme celles de nos peoples, sur scène ou à l’écran.

« Aujourd’hui, les perruquiers sont très demandés, confie Laura Téma, costumière. Capables d’un travail d’excellence, au point que même avec les caméras HDR, qui offrent la meilleure définition possible de l’image, on n’y voit que du feu. Sur un film, les actrices portent des perruques par facilité et non pour se déguiser. Au lieu de passer au coiffage, elles l’enfilent. »