80% des personnes sexuellement actives sont ou seront infectées un jour par le Papillomavirus (HPV). Pour lutter efficacement contre la propagation de ce virus, les autorités sanitaires françaises préconisent d'élargir la vaccination aux garçons.

Actuellement, seules les adolescentes sont soumises à la vaccination contre le Papillomavirus, et ce afin de réduire les risques de cancer du col de l'utérus.

Pavillomavirus : pourquoi vacciner les garçons ?

Le 22 janvier 2019, Agnès Buzyn, ministre de la santé, avait indiqué que la Haute Autorité de santé donnerait un avis sur la généralisation de la vaccination contre le Papillomavirus courant 2019. C'est chose faite, et il est très clair. 

 La Haute Autorité de Santé (HAS) envisage d’étendre aux jeunes garçons la recommandation de ce vaccin "pour tous les garçons de 11 à 14 ans révolus (...), avec un rattrapage possible pour tous les adolescents et jeunes adultes de 15 à 19 ans révolus”. Et pour cause. S'ils ne sont pas vaccinés contre le Papillomavirus actuellement, les hommes ont pourtant plus de risques que les femmes de contracter un cancer de la gorge ou de la bouche suite à une infection par le HPV.

Ce projet va être étudié pendant 4 semaines avant d'être adopté. 

Le vaccin contre le Papillomavirus

En France, la vaccination est conseillée et remboursée pour toutes les jeunes filles de 11 à 14 ans et entre 15 et 19 ans en cas de rattrapage. Mais moins de 30% de jeunes filles le sont réellement. Pourtant, ies infections sexuellement transmissibles liées peuvent entraîner des cancers féminins et masculins : du col de l’utérus, du vagin, du pénis, de l’anus ou encore de la gorge. 

Vidéo du jour :

Dans certains pays comme les Etats-Unis et la Belgique, filles et garçons sont vaccinés à la pré-adolescence, avant le début de l'activité sexuelle supposée. 

Disponible en France depuis novembre 2006, le vaccin Gardasil a souvent été décrié en France en raison de ses possibles effets secondaires. Plusieurs plaintes ont été déposées depuis 2013 contre son laboratoire, le centre Sanofi-Pasteur MSD, en raison d'effets secondaires constatés en France mais aussi dans d'autres pays, comme l'Espagne, le Danemark et le Japon. Des plaintes qui n'ont pas abouti pour le moment en France, où la vaccination contre le HPV reste préconisée.