Pas un défilé ou presque, sans que Paloma Elsesser ne fasse une apparition. Et ce, depuis déjà plusieurs saisons de Fashion Week. Qui est cette nouvelle figure de la mode qu'une industrie toute entière s'arrache ?
Comment la carrière de Paloma Elsesser a-t-elle démarré ?
Née en 1992 en Angleterre avant de déménager à Los Angeles à l'âge de deux ans, Paloma Elsesser a fait une entrée atypique dans le monde du mannequinat. Pas de repérage en pleine rue quand elle était adolescente par un agent de mannequins, comme la plupart des top models.
Mais à la place, un repérage par l'une des plus grandes, si ce n'est la plus grande, make-up artist du moment, Pat McGrath. Cette-dernière était en quête de visages singuliers pour incarner sa nouvelle campagne, et c'est en allant scroller sur le compte Instagram de Paloma Elsesser qu'elle a rempli sa mission. Une première campagne qui la propulse au rang de mannequin influente.
L'année 2020 est celle de la consécration pour celle qui avait entamé des études de psychologie avant de fouler les catwalks. Le site Models.com lui décerne le titre convoité de "Mannequin de l'année", récompensant ses nombreuses apparitions sur les podiums et ses couvertures de magazines cette année-là.
Pour clôturer l'année 2020 en beauté et démarrer 2021 en fanfare, l'édition américaine du Vogue la choisit comme covergirl pour son numéro de janvier. En légende de cette couverture, "Nouvelle année, nouveau monde". Avec sa taille 44 et ses prises de positions assumées, Paloma Elsesser incarne en effet un renouveau dans une industrie longtemps guidée par des codes étriqués.
Paloma Elsesser, une mannequin engagée
Loin de couvrir d'éloges cet univers de paillettes qui lui a ouvert ses portes depuis quelques années, Paloma Elsesser continue de pointer du doigt le manque de diversité. "Je ne sais pas si les gens le comprennent mais je ne critique pas par plus plaisir de dézinguer l'industrie de la mode. Je le fais parce que je rêve d'une industrie meilleure", explique-t-elle dans un entretien accordé au magazine I-D pour lequel elle a récemment posé en couverture, vêtue de l'incontournable ensemble micro-jupe + pull cropped signés Miu Miu.
Paloma Elsesser mais aussi Jill Kortleve ou encore Precious Lee contribuent à bousculer les codes d'une industrie qui a longtemps mis en avant un seul type de beauté. Ces trois nouvelles figures de la mode que l'on a vues sur le catwalk des plus grandes maisons de luxe ces dernières saisons tendent à redéfinir les standards de la mode en éliminant les termes comme "plus size" auquel elles sont encore bien souvent rattachées et qui ne fait que les enfermer dans une case désuète.