Les adeptes du BDSM ont longtemps été discrets sur leurs habitudes, si bien que leurs pratiques ne parlaient pas forcément au plus grand nombre. Mais le phénomène d’ouverture à une plus grande diversité et acceptation de soi, notamment encouragée par les réseaux sociaux a contribué à faire connaitre certaines pratiques libertines. Dernièrement, on a vu de plus en plus de comptes sur TikTok ou encore X (ex-Twitter) mettre en avant le Money Slave. Voici de quoi il s’agit. 

En quoi consiste le Money Slave ?

Lorsqu’il est traduit littéralement, le Money Slave signifie « esclave financier ». Plus concrètement, cela implique que la personne dominée du duo doit se prêter au jeu en finançant tous les besoins et désirs de son Money master ou de sa Money mistress. Autrement dit, de la personne qui domine et ordonne de recevoir telle ou telle chose. Le plus souvent, cette pratique intervient via les réseaux sociaux, du moins au départ. Dominant.e.s et dominé.e.s se contactent, de manière à passer un ordre et à recevoir cet ordre si l’on est le Money Slave. Cela se fait de manière tout à fait transparente, puisque c’est avec un message publié publiquement et demandant explicitement le financement d’une cagnotte, d’une tenue, d’un objet… que le.la Money Master/ Mistress s’adresse au.x/ à la dominé.e.s qui acceptera.ont de financer la demande.

On reconnait un Money Master/ Mistress à des hashtags salaces et/ou humiliants qu’ils utilisent régulièrement sous leurs publications comme #paypig, #moneyslave #cashslave #moneymiss #findom #pigeon. Rien à voir donc, avec une arnaque lancée par un brouteur ou une société malveillante par exemple, qui va tenter de nous usurper de l’argent avec une demande subtile et si possible crédible. 

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Si elle est très liée au monde numérique, la pratique du Money slave est également courante dans la vie réelle et s’accompagne souvent d’autres pratiques BDSM comme le feeding (gaver son.sa partenaire pour le.la faire grossir exagérément), la flagellation (fouetter), le face-sitting (s’assoir sur le visage de son.sa partenaire pour obtenir un cunni ou anulingus) ou encore le pet play (forcer l’autre à se conduire comme tel ou tel animal). 

Comment pratiquer le Money Slave en toute sécurité ?

Si cette pratique vous tente, libre à vous de l’expérimenter avec le/la partenaire de votre choix, dans le cadre d’une relation suivie ou non. Seule précaution, comme pour toutes les pratiques sexuelles libertines, être consentant.e et en confiance avec l’autre. Il est également crucial de pouvoir être libre d’exprimer clairement ses limites, que l’on soit dominant.e et surtout dominé.e. Aussi, il est primordial, avant de se lancer dans la pratique du Money Slave, de définir des règles à ne pas transgresser et le nom de code qui impliquera que la pratique prend fin instantanément.

Cela concerne aussi bien la somme pouvant être dépensée par le Money Slave (tout le monde n’étant pas Christian Grey, personnage phare de 50 Shades of Grey et qui en l’occurrence, a surtout un profil de gentil dominateur adepte des pratiques BDSM). Mais les limites et les règles doivent aussi concerner la manière dont peut, ou non, se comporter le.la dominant.e. En effet, comme de nombreuses pratiques BDSM, le Money slave peut impliquer des pratiques de domination, humiliation, voire ce que l’on pourrait assimiler à de la maltraitance. Un comportement qui n’est admissible que si la personne que cela concerne accepte et en tire un plaisir phycologico-sexuel.