Site pour revendre ses vêtements : choisir la bonne plateforme

Vendre des vêtements, ça passe d'abord par le repérage des sites spécialisés en vente de seconde main. Mes très belles pièces, je les mets sur Vestiaire Collective et les géants du luxe d’occasion. Je suis sûre d’y trouver des acheteuses blind… ciblées. Le seul bémol, c’est la commission, qui peut aller jusqu’à 20 %.

Pour mes autres articles, place à Vinted, à l’affût des occasions Zara, Asos, Claudie Pierlot ou Sézane, l’une des marques les plus convoitées sur la plateforme. En revanche, pour la petite pièce canon dénichée à La Halle ou chez Kiabi et que je vendrais 1 € dans le meilleur des cas, je préfère la donner. Je garde à l’esprit le ratio temps passé/argent, une règle de survie sur Vinted.

Vendre ses vêtements avec modération

Avec les premières ventes, l’addiction s’installe doucement. J’ai 3 € dans mon porte-monnaie Vinted, un commentaire positif, un peu plus de place dans mon placard, et les fringues accrochées dans mon dressing me promettent un avenir radieux. Alors, je recommence et je vire tous les vêtements que je ne porte plus, puis je lorgne bizarrement sur ceux que je mets encore souvent… Puis sur les fringues de mon mec… Bientôt, si je n’y prends pas garde, on se retrouvera tous les deux à poil.

La faute à Marie Kondo, qui m’a retourné le crâne avec sa manie de ne conserver que ce qui lui procure une « étincelle de bonheur ». Après quelques mois d’expérience, je trouve l’équilibre et les trois questions à me poser avant de vendre : « Est-ce que ce vêtement me va ? Est-ce qu’il me plaît ? Est-ce qu’il me sert ? » Si je réponds au moins une fois « non », banco, j’y vais !

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Les astuces pour se faire de l'argent en vendant ses vêtements

La première fois que je vends, toute à mon bonheur, je ne vois pas le temps filer. Et je me trouve fort dépourvue quand le délai maximal d’envoi m’a rattrapée. Résultat : j’achète en catastrophe une cartouche d’encre pour imprimer le bordereau d’expédition (13,99 €), une boîte en carton (1,99 €), du gros scotch marron (2,39 €) et un ticket de bus pour me rendre au point relais le plus proche (2 €).

20,37 € et une demi-journée plus tard, j’ai expédié mon article à 3 €. Pas besoin d’être expert-comptable pour assimiler la balance des pertes et des profits. Mais on apprend de ses erreurs. Depuis, je mets de côté des emballages qui dépannent : un carton vide de céréales, une boîte à chaussures, une enveloppe en kraft, un sac plastique, ou du papier cadeau entouré de gros scotch.

Vider son dressing : soigner ses ventes

Grosso modo, le prix du vêtement que je veux céder ne doit pas dépasser 50 % de sa valeur d’achat, sauf s’il est neuf avec étiquette. Je pratique des baisses de tarifs (notifiées aux utilisateurs intéressés par mon article) à l’heure de l’apéro et en début de mois, parce qu’un coup dans le nez ou un salaire qui vient de tomber peuvent être d’une aide précieuse pour écouler mes stocks (rire machiavélique).

Enfin, dès que possible, j’optimise, en activant l’option « lot », qui permet aux acheteuses de me prendre plusieurs articles. Je fais des tirs groupés du type « une jupe + une chemise en jean » (beaucoup plus efficace que les lots « pantalon T40 + pyjama 9 mois »). Dernier point crucial pour boucler une vente avec le sourire : j’évite les remises en main propre. En plus de la contrainte horaire, je ne suis pas à l’abri d’une acheteuse qui se rétracte, d’un rencard déguisé avec Celibdu39 ou d’un lapin.

Sites de seconde main : se méfier des acheteurs

Le jour où un acheteur me réclame une photo de mes sandales portées, mon radar à fétichistes s’allume… Je lui demande si c’est pour lui, il me répond : « Oui, pourquoi ? » Car la photo de profil de Jeanclaude64 montre un motard chaussé en 47. Alors, certes, une photo de mes pieds pas pédicurés depuis 2008 le ferait sans doute déchanter, mais là n’est pas le sujet. Vite, je clique sur les trois points en haut de son profil, puis sur « signaler » et « bloquer ».

Exit aussi cette cliente potentielle qui, pour une robe à 2 €, me demande deux baisses de prix, dix photos en plus, la mesure entre le poignet gauche et la hanche droite. La prochaine fois, pour m’éviter 32 échanges inutiles, je jetterai un oeil aux commentaires avant de répondre. Elle y est décrite comme « acheteuse à la limite du harcèlement ».

Conseils pour vendre ses vêtements : ne pas prendre les choses trop à coeur

Il y a peu, une amie a refusé une demande de baisse de prix pour un pull qu’elle vendait. Vexée, l’acheteuse lui a répondu : « Pas de problème, je viens de trouver le même deux fois moins cher. » Mon amie décide alors de marquer son article comme « vendu », juste pour pouvoir lui écrire : « Ça tombe bien, je viens de vendre le mien deux fois le prix demandé. » C’est fou quand même, autant d’ego.

Cette amie a les larmes aux yeux quand elle découvre qu’elle est notée 4 étoiles pour une transaction. Bon, OK, cette amie, c’est moi. Mais, avec le temps, je me détends. Après tout, on se prend assez la tête pour choisir ses vêtements, on ne va pas se mettre la rate au court-bouillon quand vient l’heure de s’en débarrasser.