Ce jeudi 31 août 2023, alors qu’elle était en déplacement dans la ville de Rouen, la première ministre Elizabeth Borne a fait une série d’annonces pour réformer et améliorer le système de santé français.

Une mesure pour faciliter le quotidien des patients

Et l’une d’entre elles va être particulièrement appréciée par des milliers de Français. En effet, l’une de ces mesures va permettre aux pharmacies de prescrire certains antibiotiques pour traiter des pathologies courantes. Ainsi, les personnes s’ouvrant d’infections courantes telles que les angines et les cystites, ou plus communément appelées infections urinaires, pourront désormais s’adresser directement aux pharmaciens. Un gain de temps pour ces infections bénignes, mais qui peuvent parfois se montrer très douloureuses ou handicapantes au quotidien.

Avant cette mesure, ces antibiotiques étaient uniquement délivrés par des médecins sur prescription médicale. Mais cette pratique impliquait une série de démarches comme trouver un médecin, puis prendre un rendez-vous et, parfois, les délais étaient plutôt longs avant la consultation. Ce changement vise également à soulager les praticiens et ainsi à désengorger les cabinets.

Comment bénéficier de cette mesure ?

Le dispositif sera précisé dans le prochain projet de loi de financement et de la sécurité sociale qui sera présenté courant septembre 2023. En attendant, pour les patients, il faudra se rendre chez son pharmacien. Celui-ci effectuera un test pour orienter le diagnostic en fonction des symptômes indiqué. Grâce à cela, il pourra ainsi orienter le patient vers la meilleure molécule à prescrire. S'il s’agit d'un cas d'angines bactériennes, ce sera l’amoxiciline, tandis que si c’est une cystite, ce sera la fosfomycine

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Toutefois, cette mesure ne plaît pas à tout le monde, notamment aux médecins qui redoutent qu’une partie de leurs prérogatives soit déléguée aux pharmaciens et autres professionnels de santé. Sur les "6 millions de prescriptions d’antibiotiques dues aux angines, seules 2 millions seraient justifiées", déplorait, par exemple, le rapport sur la régulation des produits de santé publié le 29 août 2023.