On blâme souvent les perturbateurs endocriniens dans la survenue de la puberté précoce chez les jeunes filles mais de nouveaux éléments semblent avoir empiré le problème. Il s’agit du COVID, du manque de sommeil et du temps passé devant les écrans.
Quand commence la puberté précoce ?
La puberté débute entre 8 ans et 14 ans. En moyenne, elle survient vers l’âge de 11 ans. Mais les chercheurs de l’Université de Gênes et de l’Institut Giannina Gaslini, ont étudié la puberté précoce, c’est à dire celle survenue avant l’âge de 8 ans. Les causes de ce phénomène inquiétant seraient, entre autres, l’épisode de Covid-19, le temps passé devant les écrans et le manque de sommeil : "Notre étude confirme l’augmentation des diagnostics de puberté précoce pendant le COVID-19 et identifie les facteurs contributifs tels que de mauvaises habitudes alimentaires et d’exercice, trop de temps d’écran et des troubles du sommeil."
L’étude, publiée dans le Journal of Endocrine Society, révèle que le corps de ces enfants en état de puberté précoce aurait tendance à évoluer : "Nous avons constaté une augmentation de la prise de poids chez les filles diagnostiquées avec une puberté précoce pendant la pandémie et une augmentation rapide du poids corporel est associée à un développement pubertaire avancé."
Le stress, grande cause de la puberté précoce
L’étude italienne a été réalisée en analysant l’apparition des signes de puberté précoce, en opposition à la puberté tardive, chez 133 jeunes filles d’Italie, avant et après la pandémie mondiale. Au cours de leur étude, ils ont observé 72 cas de puberté précoce avérés avant la pandémie et 61 cas entre mars 2020 et juin 2021. Selon un chercheur de l’étude, le stress serait une des causes de ces pubertés précoces : "Le rôle du stress, l’isolement social, l’augmentation des conflits entre les parents, le statut économique et l’utilisation accrue de désinfectants pour les mains et les surfaces représentent d’autres hypothèses potentiellement intéressantes quant à la raison pour laquelle la puberté précoce augmente chez les jeunes".
Il reste encore aux scientifiques du monde entier de mesurer dans leur totalité les conséquences de la pandémie et de toutes les modifications de vie associées sur les jeunes générations. Cette étude italienne pourrait tout de même soulever l’inquiétude des parents.