Au revoir missionnaire, Andromaque et levrette ? Ne nous affolons pas, elles restent parmi les positions préférées des Français. Mais il est vrai qu’un vent de renouveau sexuel souffle depuis quelque temps. Un vent qui veut remettre quelques peu en question la pratique quasi automatique de la sexualité avec pénétration.

Son seul souci, c'est qu'elle est phallocentrée. En effet, quand on dit « faire l’amour », on imagine plutôt des préliminaires (plus ou moins longs, parfois absents), puis une position qui implique une pénétration vaginale ou anale. Et bien souvent, le coït prend fin quand Monsieur a terminé. Ce n’est pas que les femmes ne prennent pas de plaisir, c’est que le leur passent régulièrement après celui des hommes.

Dry humping, une pratique sexuelle au-delà du frotti-frotta

Les chiffres le prouvent ! Selon un sondage Ifop, si 90% des hommes ont un orgasme à chaque rapport sexuel, seules 16% des femmes parviennent à l'atteindre systématiquement. Quand on sait qu’un orgasme chez l’homme dure en moyenne six secondes, contre vingt secondes chez une femme, c’est franchement dommage.

Alors bien sûr, il y a d’autres moyens de se faire du bien. On peut se masturber chacun de son côté, se toucher l’un et l’autre en même temps, ou chacun son tour, faire un cunnilingus, une fellation (qui reste une pénétration, rappelons-le), sans même parler de l’indétrônable position du 69. Mais une autre pratique fait également parler d’elle ces derniers temps : le dry humping.

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Bien plus évoqué de l’autre côté de l’Atlantique, elle reste encore discrète en France. Peut-être parce que la traduction littérale du dry humping ne rend pas honneur à cette pratique. Dans la langue de Molière, l’expression signifie littéralement « frottement sec ». Pas vraiment sexy, n’est-ce pas ? Certains lui préfèrent l’infantilisante traduction de « frotti-frotta ».

Se frotter, pour jouir en solo et en duo

En effet, le dry humping consiste à frotter son appareil génital contre son partenaire, tout en restant habillé et sans les mains. On a longtemps laissé cette pratique aux ados qui se découvrent tout en douceur. Ou on l'a bien rangé dans la catégorie "sexe en solo".

Peut-être que certains ont d'ailleurs connu leurs premiers émois ainsi, en se frottant à leur matelas, leur couette ou leur oreiller ? On vous recommande d'ailleurs de retourner vers cette pratique pour varier les plaisirs lors de vos petits moments de masturbation sans sextoy.

Mais si on vous disait qu’à deux aussi, elle est source de jouissance ? Le clitoris est doté de tellement de terminaisons nerveuses (8000 juste sur le gland) qu'il n'est pas obligatoire de le toucher directement pour avoir un orgasme. Il suffit simplement de mettre en application quelques précieux conseils.

D’abord, la question du tissu est primordiale. Le dry humping à travers une matière épaisse, comme un jean, c’est pas terrible. Les sensations sont décuplées avec des habits fins et des matières qui glissent. Privilégiez donc les pyjamas et dessous en coton très doux ou le satin qui se prête terriblement bien à cette technique.

Il est aussi possible de se masturber au préalable, pour faciliter la venue des sensations croissantes, jusqu’à la jouissance.

Ensuite, pour ce qui est de la position et de la partie du corps à laquelle vous vous frottez, les possibilités sont immenses. Visez une posture dans laquelle vous serez à l’aise tout en étant créative. Debout, à cheval sur le partenaire, sur le dos, à quatre pattes.

Et surtout, osez vous frotter à toutes les parties du corps qui vous tente (avec le consentement de l’autre) : son sexe, sa jambe, son bras… L'imagination est votre seule limite !