La cup ou coupe menstruelle prend de plus en plus de place dans la vie des femmes. Depuis quelques années, certaines délaissent les tampons et serviettes pour ces protections périodiques réutilisables, pour des raisons écologiques et économiques. Seulement sur le plan de la santé, c’était jusque-là encore un peu flou.

Les risques d'une mauvaise utilisation des coupes menstruelles

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a publié le 28 mai les résultats de son enquête menée sur les coupes menstruelles en 2019. Elle met notamment en garde contre le risque de choc toxique et le manque d’information pour les utilisatrices à ce sujet, précisant que « les conditions de leur utilisation est généralement insuffisante, voire erronée ».

Le choc toxique peut advenir chez les femmes porteuses d'une souche particulière de staphylocoque. Des bactéries, puis des toxines qui empoisonnent l’ensemble du corps se développent en raison du sang stagnant au niveau du vagin. Les conséquences sont terribles, pouvant aller jusqu’à l’amputation, et au décès.

C’est ainsi qu’en avril 2019, Sandrine, infirmière de 36 ans avait été amputée de ses dix doigts et de ses deux jambes.

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Un manque d'information sur l'utilisation des coupes menstruelles

Cette étude fait echo à celle réalisée par le même organisme en 2016 : la DGCCRF alertait sur la présence de substances chimiques dans les tampons, et dans une moindre mesure dans les cups et avait saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) sur les risques encourus. Le dernier avis de l’agence, rendu au début de l’année 2020, stipule, que ces substances n’ont pas de lien avec le syndrome du choc toxique.

Une autre étude de 2019 affirmait que sur le plan bactériologique, les coupes menstruelles ne sont pas plus dangereuses que les tampons.

Ce serait bien la mauvaise utilisation des coupes menstruelles qui serait responsable. Or, ces informations ne figurent pas sur une bonne partie des notices de ces produits d’hygiène menstruelle. Sur les 19 modèles contrôlés, cinq fabricants ont reçu un avertissement par la DGCCRF.

Sur les notices, il est généralement conseillé de ne pas porter sa cup plus de 4 à 12h. Les autorités sanitaires, elles, évoquent un port maximum de 8 heures et conseillent vivement de ne pas dormir avec sa cup. Pour plus de sécurité, veillez à vider, nettoyer et stériliser votre cup le plus régulièrement possible. Pour la nuit, préférez le port d'une culotte menstruelle, sans danger pour votre santé, ou d'une serviette hygiénique, bio de préférence.