Et lorsque je vous dis que j’ai testé, je ne blague pas. Pas du tout. Je me suis fichue de looonguuues années la pression à trouver le bon, THE ONE, le prince charmant qui apparaîtrait en doubles pages d’un magazine « Familles Royales ».

(Entre nous, j’ai abandonné l’idée d’épouser un prince… pas de porter des diamants et des diadèmes).

La faute à qui ? Mmmh, un peu à tout le monde, un peu à personne. La société qui véhicule une image idéalisée du couple, mes parents qui se sont séparés lorsque j’étais enfant, mon perfectionnisme sous-jacent… 

Besoin de tout contrôler à cause du divorce de ses parents ?

Bien-sûr que le passé à des conséquences sur l’avenir. La preuve, la relation amoureuse de nos parents déterminent souvent les nôtres…

A la suite du divorce de ses propres parents, deux cas de figure se dégagent : soit la peur de tomber amoureuse, soit la peur viscérale d’échouer en amour.

Bien que les deux soient plutôt liés, les disparités suivantes sont réelles.

Dans le premier cas, l’enfant rejette le schéma classique du couple « le mariage, ça sert à rien, c’est naze » déçu par la réalité, bien loin des contes de fées qu’on lui a asséné petit. L’échec lui semble prémédité.

Dans le second cas, l’enfant cherche à tout prix à « réparer » les erreurs du passé, l’échec même de ses parents. Inconsciemment, il croit d’autant plus au couple « for ever » qu’il a lui-même connu tout l’inverse. Il est dans une forme de compensation des ratés du passé.

Moi c’est pas compliqué, c’est même très simple. Je suis tombée la tête la première dans la marmite du « mariage parfait » étant enfant.

Je suis l’Obélix du Cucul la praline.

Résultat ? Je m’évertue depuis le plus jeune âge à planifier mon futur amoureux à la manière des rails de train. Tchou tchou, trajet sans arrêt direction : le mur.

Vidéo du jour :

Le syndrome Marnie dans Girls

Durant une interview accordée à l’Independent UK, Allison Williams (l’actrice qui joue Marnie dans la série Girls) s’est confiée sur son tortueux personnage « je crois qu’elle veut qu’on l’aime terriblement fort.

Elle veut la vie telle qu’elle se l’est toujours imaginée, comme une belle carte postale… Seulement voilà, en l’obtenant, elle réalise une chose : celle-ci est loin d’être aussi satisfaisante qu’elle l’aurait imaginée. »

Si Marnie s’impose la perfection dans sa vie amoureuse, c’est parce qu’elle a une vraie pression sociale : celle de ses parents.

Bien que ses relations avec ceux-ci soient assez distendues, Marnie a un souvenir d’enfance ancré : celui d’un amour idéal, un amour qu’elle souhaite à tout prix reproduire en couple… Et qui n’arrivera pas.

Pourquoi ? Parce qu’elle s’est idéalisée une histoire d’amour qui n’existe tout simplement pas !

Même les amoureux les plus soudés vivent au cours de leur vie de nombreuses crises de couple, des crises épargnées à leurs enfants pour les protéger… Ce qui provoque parfois des espoirs idéalisés et des pensées candides.

Arrêter de tout planifier en amour : mission possible

Parce que manger 5 fruits et légumes par jour ne suffisait plus, j’en ai discuté avec une chouette psychologue qui a su m’aiguiller.

On a travaillé ensemble sur la relation que j’entretenais avec mes parents, mes petits « traumatismes d’enfance » à moi (rien de grave, tout le monde en a !) et, surtout, on s’est attardées sur ma peur de l’échec amoureux.

  • Elle m’a appris des petits savoirs qui vous aideront peut-être :

- tout planifier, c’est très rassurant sur le moment. Mais cela induit une trop grande pression : celle de la réussite ! Si votre vie ne se déroule pas selon vos plans, vous ressentez un sentiment d’échec au lieu de célébrer les tournants de votre vie.

- Il faut rater pour réussir. Oui, même les plus grandes stars ont connu l’échec ! Si vous pensez que cette phrase est trop bateau, réfléchissez-y à deux fois : à force de foncer vers ce qui vous semble parfait, vous allez peut-être passer à côté d’une histoire plus originale mais aussi plus vibrante.

- Il y a une différence entre ce qui vous semble être le bonheur et le réel bonheur. En lâchant prise sur vos espérances, vous le trouverez, enfin. Et vous comprendrez qu'il est composé de petits plaisirs au quotidien...

>>> Aujourd'hui, je pense différemment. Je sors du pragmatique pour voguer du côté onirique. Si un mec me fait rire et réchauffe le coeur, même s'il ne correspond pas à mes rêves de petite fille : je me dis que j'ai tout gagné. Et vous ? Ne pensez-vous pas qu'il est temps de lâcher prise ?