L'association caritative de santé Mind a commandé une étude à Asics pour interroger 2000 personnes sur leurs rapports aux activités physiques. Les chiffres révèlent un nombre important d'individus ne se sentant pas légitimes à entrer dans une salle de sport.

68 % des Britanniques renoncent à se rendre en salle de sport 

Selon le rapport de l'association de santé Mind, en collaboration avec Asics, 68% des Britanniques renoncent à se rendre en salle de sport. En cause, un rapport au corps compliqué pour certaines personnes qui peinent encore à accepter leurs morphologies et, par conséquent, se sentir légitime à pratiquer du sport en salle.

Les réseaux sociaux, malgré une tendance à exploiter le mouvement body positive parfois quelque peu faussé, y sont aussi pour beaucoup. L'étude révèle, par exemple, que sur les 2000 personnes interrogées dans le cadre de cette étude, les publications sur Twitter ou encore TikTok montrant des séances de sport et des corps ultra musclés freinent fortement. Pire encore, il provoque un sentiment d'échec chez certains. Ils sont 42% des sondés, au Royaume Uni, à avoir confié se mal être vis à vis des réseaux sociaux. "Pour les personnes qui ne font pas d'exercice, faire ce premier pas peut être intimidant, surtout si elles souffrent également d'un problème de santé mentale. Si l'on y ajoute la pression de la performance, si souvent constatée dans le marketing sportif ou sur les réseaux sociaux, pour certains, il peut sembler impossible de se lancer car ils ne se sentent pas "assez bons", a observé, par exemple, la responsable de l'activité physique chez Mind, Hayley Jarvis.

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Diktats du corps, 33 % déclarent être dissuadés par les publicités sportives

Puis, il y a les publicités sportives qui, mine de rien, ne sont pas si inclusives. L'injonction à la performance sportive impacte considérablement l'estime de soi. La preuve étant, 33% des personnes interrogées dans le cadre de cette étude révèlent que ces publicités les démotivent à se mettre au sport.

Pire encore 18% des interrogées affirment avoir peur d'être jugées en passant la porte de la salle de sport."Il est bouleversant, mais pas surprenant, que les gens se sentent exclus et aliénés par l’industrie du sport, ajoute le docteur Alex George dans un entretien accordé à The Mirror. Une preuve de plus que les représentations comptent dans la construction et l'estime de soi de chacun.