Derrière ce terme anglophone, on retrouve en réalité une pratique sexuelle très répandue, mais qui n’est pas sans risque. En effet, certaines conditions doivent être réunies pour pratiquer le fluid bonding en toute sécurité.

Qu’est-ce que le fluid bonding  ?

Le fluid bonding, que l’on pourrait traduire en français par «liaison fluide», désigne le fait d’avoir des rapports sexuels non protégés avec son ou sa partenaire, impliquant le partage de fluides corporels, comme le sperme ou les sécrétions vaginales.

«Le fluid bonding est un terme qui décrit un accord préétabli entre deux ou plusieurs personnes pour se passer intentionnellement de protections », explique Luna Matatas, éducatrice sexuelle au site Women’s Health. Il s’agit d’un choix explicite et éclairé et non d’un oubli de préservatif par exemple. Lorsque les partenaires sexuels prennent cette décision intentionnellement (et avec le consentement de chacun·e), cela signifie qu’ils renoncent aux préservatifs internes ou externes, aux digues dentaires et à tout autre moyen de protection. 

Le fluid bonding pourrait être apprécié pour l’intimité que l’échange des fluides corporels induit au sein du couple, comme l’explique la sexologue Jenni Skyler au site mindbodygreen. «Cela peut dénoter un sentiment d’engagement dans la relation», précise la spécialiste. Cependant, ce n’est pas un choix qui doit être pris à la légère et sans précaution. Il faut également que les partenaires aient suffisamment confiance l’un⋅e en l’autre.

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Quels sont les risques du fluid bonding ?

Avoir des rapports sexuels non protégés expose à des risques de transmission d’IST (infections sexuellement transmissibles) ou de grossesse non-désirée. En échangeant leurs fluides et par contact peau à peau, les partenaires peuvent transmettre des IST telles que la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis, le VIH, l’hépatite B, et plus encore. 

C’est pourquoi si vous envisagez d’arrêter d’utiliser un moyen de protection pendant vos rapports, il est indispensable de vous faire dépister. Ce n’est pas tout : il faut également utiliser un moyen de contraception afin d’éviter une grossesse imprévue.

Comment pratiquer le fluid bonding en toute sécurité ?

Avant de se lancer dans le fluid bonding, certaines précautions sont à prendre :

  • Faites-vous dépister

Pour vous protéger, faites un dépistage complet des IST avant d’avoir des rapports non protégés, et faites-vous tester régulièrement par la suite. Si vous avez plusieurs partenaires sexuels dans l’année, il est recommandé de vous faire dépister tous les trois mois (VIH et autres IST). Sinon, un dépistage est conseillé au minimum une fois par an et chaque fois que vous avez un doute. 

  • Communiquez

La communication est toujours essentielle, et particulièrement lorsqu’il s’agit de passer à des rapports sans protection. Assurez-vous d’être sur la même longueur d’onde. Il doit être établi que vous n’aurez pas de rapports non protégés en dehors de votre couple, donc soit que la relation est exclusive, soit que vous vous protégiez avec vos autres partenaires dont le statut sérologique ou la santé sexuelle ne sont pas connus. Que vous soyez en couple depuis quelques mois ou plusieurs années, c’est une décision qui se prend à deux et qui nécessite une discussion.

  • Utiliser une contraception

Si vous êtes dans une relation hétéro, il est important de parler du moyen de contraception pour lequel vous allez opter. Pilule, implant, patch ou DIU... À vous de choisir la méthode qui vous convient le mieux, en accord avec votre médecin.