Faire l'amour au camping ne vous a jamais traversé l'esprit ? Ce n'est pas étonnant puisque la plupart des couples limitent leur activité sexuelle à leur domicile. Mais il existe de nombreux autres endroits tout à fait adéquats pour s'amuser avec son partenaire. Voici quelques idées pour vous lancer.
Faire l'amour avec son partenaire à l'air libre
Dans le train, y avait déjà pas la clim, et dans le Cantal, y a toujours pas la mer. Lui, il transpire comme une cascade pendant qu’il se bagarre avec la tente qu’on va planter à la sauvage à l’ombre immense d’une branche de romarin bébé. À ce stade, la piscine la plus proche, elle est dans notre culotte, à force de regarder son torse nu devenir moite à cause du grand réchaud qui brille dans le ciel. Et si on en profitait pour prendre un bain de salive ? On lui enlève le piquet qu’il tient dans la main. L’avantage de la chaleur, c’est que ça donne soif. Faire l'amour dans la nature peut vous surprendre de plaisir.
Les avantages du camping pour faire l'amour
On aimait déjà bien ça dans la voiture, quand ça vibrait partout, mais là en plus il y a un lit dedans, une douche avec un bidon, des plaids en pilou et assez de boîtes de haricots pour riposter avec nos corps en cas de guerre chimique. Et rien que de le voir piloter notre petit appartement à roulettes à fond dans les virages du Jura, ça nous donne envie de caresser son corps, de piler sur le bas-côté de la route, juste devant les montagnes, pour batifoler dans une chambre avec vue. On n’oublie pas de choisir son emplacement, et ses amortisseurs. Si ça tremble trop, on dira aux voisins que c’était la machine à laver.
Coucher avec son partenaire sur un hamac
Lui debout, nous dedans. Nous debout, lui dedans. Lui dedans, nous dedans… On balance nos options pour une sieste crapuleuse en cadence, au rythme des cigales qui chantent la chanson de l’amour qui nous a donné envie à nous aussi de gémir entre deux arbres. Qui n’a jamais rêvé de faire l’amour en apesanteur, collés-serrés comme dans un burrito tissé à la main au Pérou qui se balance au gré du vent et des coups de rein ?
Faire l'amour dans une tente
Elle est riquiqui ou monumentale, mais c’est pas la taille qui compte. Ce qui compte, c’est qu’elle fait du bruit et nous empêche de dormir, alors qu’on avait trouvé une position équilatérale pas trop mal sur notre matelas en eau. On l’entend roder autour de la tente, et d’après l’ombre du machin, ça fait au moins la taille d’un sanglier ou d’une scolopendre. On lui ferait bien la peau toute seule, mais on a laissé notre gourdin au magasin de gourdins. Alors on se serre contre son partenaire, qui dort ferme. On se serre encore plus fort. Tiens, il dort encore plus ferme. Dis donc, alors qu’il a l’air de rêver de nous, ce serait pas l’occasion de le réveiller avec une explosion de sensations pour lui demander de vérifier ou est la bête ? on peut bien-sûr en profiter pour faire monter la température.
Les différents bruits quand on fait l'amour au camping
ZIP, c’est moi, la fermeture à glissière du sac de couchage, qui signale à trois kilomètres à la ronde que ouais, y a rapprochement. PSHT, c’est moi, le matelas gonflable qui couine, qui signale à toute la plage que ouais, je me suis mise à quatre pattes, et BRRRR, c’est moi, la tente qui tremble, qui signale à tous les Patrick Chirac du coin que oui, il y a tremblement de chair. Comment exprimer son désir au milieu d’un environnement surpeuplé, vous avez quarante-cinq minutes. Deux options : la première, c’est de trouver ça excitant de faire l’amour en langue des signes, en étant sûr que tous les acteurs en présence ont la bouche pleine et au rythme d’un paresseux qui mime un escargot fatigué. Mmmmm, chut, c’est doux, c’est tendre, on se comprend à demi-mot et on se regarde au fond des yeux pour se deviner… Si on s’est endormis, on opte pour la deuxième, aka la technique « TOURNEZ LES SERVIETTES » : on fait peut-être du bruit, c’est peut-être pas classe, c’est peut-être même avec Patrick Sébastien, mais on s’en fout, on kiffe.
Coucher avec son partenaire sur un sentier de rando
Houf, pouf, arf, argh, c’est qui ce cabri qui court gaiement en sifflotant « J’ai attrapé un coup de soleil » sur le +976 mètres de dénivelé ? C’est pas nous du tout. C’est tellement pas nous qu’en fait c’est lui, qui va nous attendre en haut avec un brin d’herbe dans la bouche, torse nu, en train de méditer sur le sens de la vie, pendant qu’on est focus sur le sens de la pente et qu’on arrive en pestant, crachant, dégoulinant des cheveux, des aisselles et même des yeux. Et HOP, il va repartir telle une antilope du GR20, sans nous laisser même le temps de boire un coup et de profiter de la vue. À moins qu’on enlève notre soutif en même temps qu’on pose notre sac, et qu’on lui demande de nous remettre de l’indice 50 par-dessus notre sueur ? On choisit bien son rocher et on profite du bruit de la cascade, 6 millions de mètres plus haut. Le sentier de randonnée fait partie de nos meilleurs endroits pour faire l'amour dehors.
Faire l'amour sur une plage naturiste
On s’est pris la tête en arrivant au sommet, parce qu’en fait on n’y est pas arrivés. Nous, on voulait faire style on sait porter notre sac, mais du coup on savait plus mettre un pied devant l’autre, et zou le soleil s’est couché et on a dû redescendre sur son dos à 23 heures et depuis il boude. Ce matin, on lui laisse un petit mot dans son bol de céréales et on lui demande de nous rejoindre à la plage. Celle entre les dunes, où il va nous trouver allongée nue sur un paréo façon déesse des sables. Une fois le superficiel enlevé, on l’entraîne dans la mer pour découvrir que la liberté est une sensation entre les jambes. Une fois qu’on s’est fait caresser par la mer puis par tout ce qu’on veut, on sort de l’eau tels des Halle Berry et James Bond sans maillot et on recommence en se laissant caresser par le vent (et tout ce qu’on veut). Faire l'amour sur la plage est à faire au moins une fois dans sa vie.
Profiter de la douche du camping pour faire l'amour
Le problème avec la tente, c’est qu’on peut pas faire toutes nos positions sexuelles préférées du Cirque du Soleil, alors on irait bien voir ailleurs si par hasard il n’y aurait pas plus de place pour notre clitoris : rendez-vous aux douches. Non mais là alors, on n’en croit pas nos yeux, ce palace avec mille portes et mille bruits de cascade, ça glisse, ça frétille, ça résonne… On se lance dans un cache-cache tout nus. Le premier qui trouve l’autre le plaque contre le mur de la douche (et le récure de fond en comble).
Essayer de faire l'amour à la belle étoile
On est coincés entre le barbecue de Patou et le mobilhome de Jibé, et on aimerait bien avoir l’impression qu’on est des amants libérés, un peu comme dans un film avec des chevaux sauvages et une peau de bête au coin d’un feu de camp. On prend son sac, son manger, sa peau en polaire, son Ryan Gosling du moment, et on l’entraîne into the wild pour lui faire voir ce que c’est, la vraie nature sauvage. On éteint sa frontale, on marche pieds nus, entre les aiguilles de pin et les pommes de pin aussi, et on se dirige au flair vers THE SPOT. Là où la nature reprend ses droits, là où nous ne sommes plus que des animaux, là où les étoiles brillent la nuit, là où il y a aussi des vrais animaux tiens, là où… c’est quoi ce bruit, c’est un grognement? En fait, on va retourner sous la tente.