En France, d'après des chiffres du Ministère de la santé, 10% des femmes souffrent d'endométriose. Cette maladie gynécologique est pourtant encore trop méconnue et mal diagnostiquée.

L'endométriose maladie longue durée

C'est un moment historique pour toutes celles qui souffrent en silence depuis des années. Le jeudi 13 janvier 2022, les députés ont voté à l'unanimité la proposition de résolution des Insoumis, portée par Clémentine Autain. Celle-ci demandait la reconnaissance de l’endométriose comme une maladie longue durée.

Cette décision des députés doit maintenant être suivie d'effets de la part du gouvernement. Or, le ministre de la Santé lui-même Olivier Véran a expliqué à la tribune ne pas y être favorable.

Le 11 janvier, le Président de la République avait révélé en vidéo les contours de son plan pour l’endométriose. Un plan dénué de budget précis et qui exclut la reconnaissance comme une affection longue durée (ALD). D'après le gouvernement et Olivier Véran, la HAS (Haute Autorité de Santé) "est arrivée à la conclusion que les critères n’étaient pas réunis" pour accorder l'ALD aux malades de l'endométriose.

Pourtant, si les élus ont adopté la proposition des Insoumis à l'unanimité, ce n'est pas sans raison.

Qu'est ce que l'ALD changerait pour les malades ?

En effet, reconnaître l'endométriose comme une affection longue durée permettrait de changer radicalement le quotidien de celles qui en souffrent au quotidien.

Vidéo du jour :

Pour rappel, l'endométriose est une maladie gynécologique liée à la présence de tissus utérins en dehors de la cavité utérine. Elle peut toucher différents organes. Ses conséquences peuvent être très lourdes : règles très abondantes et douloureuses à l'extrême, douleurs abdominales permanente, infertilité etc.

La reconnaître permettrait de "créer un plancher de droits" pour Clémentine Autain, et notamment les plus précaires. L'ALD permettrait ainsi le remboursement intégral des frais médicaux liés à l'endométriose, mais aussi des arrêts maladie.

Le dossier n'est pas encore clôt. Les cartes sont désormais entre les mains du gouvernement, qui décidera, ou pas, de changer d'avis et d'aller dans le sens voulu par les députés. L'élection présidentielle approchant, il n'est pas impossible que les lignes bougent.

Dans tous les cas, mettre au premier plan l'endométriose ne peut être que bénéfique pour les malades, encore trop mal diagnostiquées aujourd'hui.