On ne soupçonne pas l’action quotidienne des hormones. Elles correspondent à des messagers chimiques produits par les glandes du système endocrinien pour aider à coordonner et à dicter les différentes fonctions de l’organisme. Ces messages concernent par exemple, l’appétit, le rythme cardiaque, le sommeil, la libido ou la température corporelle. 

Alors vous vous doutez bien, quand elles sont déréglées, c’est la pagaille. Les déséquilibres les plus courants chez la femme sont d’ordre thyroïdiens ou sexuels. Penchons nous sur ces derniers.

Comprendre les hormones en jeu pour comprendre le déséquilibre hormonal

Quand il y a trop ou trop peu d’hormones dans le sang, on parle de déséquilibre hormonal. Les hormones sexuelles féminines ont une fonction reproductive (faire des enfants) et sexuelles (liées au désir et au plaisir).

Pour comprendre les déséquilibres, il faut alors comprendre comment fonctionne le cycle menstruel et les fluctuations d’hormones qu’il inclut.

Pendant la première partie du cycle menstruel, l’œstrogène est libéré en grande quantité. Il y a un pic au moment de l’ovulation (moment propice à la fécondation, au milieu du cycle) puis le taux chute brusquement, et la progestérone prend le relais. Elle prépare l’implantation de l'oeuf dans l'utérus. Ainsi, si la fécondation n'a pas lieu, les menstruations apparaissent.  

Chaque personne passe par des phases de déséquilibres hormonaux, pendant la puberté ou la grossesse. Or, certaines subissent des problèmes de façon continue. 

Quelles sont les causes d’un déséquilibre hormonal ?

Deux périodes particulières dans la vie d’une femme sont responsables du déséquilibre hormonal : la puberté et la ménopause. La puberté est un moment d’équilibre entre œstrogènes et progestérone. Après l’apparition des premiers règles s’en suivent plusieurs cycles irréguliers et des douleurs avant les règles. Avec la ménopause, la chute d’œstrogènes peut favoriser la déminéralisation, puis l’ostéoporose. 

Vidéo du jour :

En dehors de ces périodes naturelles, de nombreuses causes favorisent le dérèglement hormonal. Il peut s'agir du stress, d'un problème de thyroïde, des maladies comme le diabète, des troubles alimentaires, d'une mauvaise hygiène de vie, du surpoids, de réactions allergiques ou infections graves, d'une exposition à des toxines ou produits chimiques capables de perturber le système endocrinien, d'un cancer, de tumeurs bénignes, ou encore de kystes qui impliquent des glandes endocrines. 

Ce qui veut dire qu'un certain nombre de troubles et pathologies gynécologiques sont concernées, comme l'endométriose, le syndrome pré-menstruel et le syndrome des ovaires polykistiques

Quels sont les symptômes d’un déséquilibre hormonal ? 

Les troubles du sommeil sont l’un des plus grands symptômes d’un déséquilibre hormonal. Une production insuffisante de progestérone et d'œstrogènes peut entraîner des insomnies. C’est donc souvent le cas chez les femmes ménopausées par exemple.

La fatigue chronique est quant à elle causée par une trop forte concentration de progestérone.

Les problèmes de peau sont aussi monnaie courante. En cause, la testostérone, qui n’est pas seulement réservée aux hommes. Chez la femme, elle joue dans le désir sexuel. Mais à trop forte dose, elle est aussi responsable de l’acné (pendant la puberté, mais pas que) car elle favorise la production de sébum (et donc de bactéries, et donc d’inflammations sous forme de boutons).

La fluctuation des niveaux d’oestrogènes peut entraîner des maux de tête et migraines, tout comme une prise de poids. L’œstrogène, entre autres, est connu pour son influence sur la sécrétion de la leptine, l'hormone qui régule la sensation de faim et de satiété.

Sur le plan psychique, cette oscillation entraine de possibles sautes d'humeur et une irritabilité. Si la personne y est sujette, cela peut aller jusqu'à une dépression, dont une dépression post-partum, moment propice au chamboulement des hormones. A noter qu'une fluctuation anormale chronique peut être le signe d'un syndrome pré-menstruel.

Une chute de cette même hormone entrainera par ailleurs une sécheresse vaginale, puisqu’elle aide à la création des muqueuses vaginales. Son faible taux est également responsable d’une baisse de libido.

Ainsi, il est nécessaire d'être à l'écoute de son corps pour repérer ces symptômes dans un premier temps. Il faut ensuite prendre du recul sur son mode de vie, avec son médecin traitant, son ou sa gynécologue ou sage-femme pour déterminer alors l'origine de ce dérèglement hormonal.