Selon le docteur Kimberly Ferrante, urologue de l’université Langone Medical Center à New York, une femme souffre d’infection urinaire chronique à partir du moment où elle contracte la maladie deux fois en moins de six mois ou trois fois ou plus en un an..

Qu’est-ce-qu’une infection urinaire chronique ?

  • Les causes de l’infection urinaire

Contrairement à l’infection urinaire classique, le corps ne réagit pas au traitement et la bactérie ne cesse de revenir.

Selon le docteur Craig Comiter, urologue au Stanford Center, les femmes sont génétiquement prédisposées à avoir plus d’infections urinaires.

Pour comprendre pourquoi, il faut d’abord connaître les causes d’une infection urinaire. « Entre 75% et 90% d'entre elles sont causées par la bactérie E.coli », explique le docteur Ferrante.

« Cette bactérie intestinale se trouve dans le rectum et elle remonte parfois dans l’urètre. »

En effet, l’espace entre le vagin et le rectum est restreint. Lors de l’acte sexuel, la pénétration permet aux bactéries de se déplacer très facilement.

Dans cet environnement chaud, humide et sombre, elles s’accrochent aux parois du vagin et se développent rapidement. Ainsi que dans la vessie, où stagne un peu d’urine chaude.

Avoir des infections urinaires à répétition ne signifie donc pas qu’on a une mauvaise hygiène de vie. Certaines personnes ont simplement des récepteurs favorisant la prolifération de la bactérie, d’autres non.

La cystite est diagnostiquée grâce à un simple examen de l’urine. Si le traitement antibiotique ne fait pas effet, un examen plus poussé est préconisé. Grâce à une échographie de la vessie, on cherche à comprendre d’où provient l’infection et pourquoi elle ne cesse de revenir.

  • Les rapports sexuels : première cause des infections urinaires chroniques
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Selon les urologues Comiter et Ferrante, le moyen le plus commun d’attraper une infection urinaire est l’activité sexuelle.

« Les jeunes femmes ont plus de risque de contracter la maladie car elles sont plus actives sexuellement que leurs aînées. »

Elles sont aussi plus susceptibles de souffrir de la « cystite de lune de miel ». En début de relation, les rapports sexuels sont nombreux.

L’augmentation des frottements et des fluides corporels conduisent la bactérie plus vite dans la vessie. Plus les rapports sont nombreux, plus le risque d’infection est élevé. En particulier, si les deux partenaires ne se soignent pas en même temps.

Cependant, l'origine de ces infections à répétition n'est pas totalement élucidée et fait intervenir des phénomènes immunitaires mal connus.

Les symptômes de l’infection urinaire chronique et comment la prévenir 

  • Les symptômes de l’infection urinaire

Les symptômes sont très dérangeants, surtout si on contracte l’infection à répétition, les voici :

- Besoin fréquent d’uriner

- Brûlures

- Crampes dans le bas-ventre

- Urine trouble et odorante

- Dans certains cas, de la fièvre

  • Les gestes pour prévenir la cystite

Des gestes simples peuvent réduire le risque d’infection urinaire :

- Boire beaucoup

- Ne pas se retenir d’uriner

- Faire pipi avant et après l’acte sexuel

- Une bonne toilette intime, mais pas excessive

- Se soigner en couple

- Un traitement antibioprophylaxie post coïtale (cachet à prendre dans les heures après le rapport sexuel)

Les traitements de l’infection urinaire chronique

  • Les traitements naturels

Kimberly Ferrante préfère l’approche naturelle aux antibiotiques. « Je débute par quelque chose de moins invasif pour le corps. Je prescris 1000 mg de vitamine C trois fois pas jour. Elle permet d’acidifier l’urine et donc d’empêcher la prolifération des bactéries. Ainsi que des comprimés de cranberry deux fois par jour. Ses vertus anti-infectieuses, désodorisent les urines et soignent les gênes urinaires »

  • Le traitement antibiotique

Si la méthode naturelle ne fonctionne pas, on peut passer aux antibiotiques. Le traitement s’effectue sur le long terme pour soigner la cystite et empêcher sa réapparition.

Soit en prenant des antibiotiques tous les jours pendant plusieurs mois, soit après chaque rapport sexuel.

Mais les effets secondaires peuvent être nombreux : éruptions cutanées, nausées, maux de tête… C’est pourquoi le traitement ne dépasse pas 6 mois.

Heureusement, selon Ferrante et Comiter, les infections urinaires deviennent de moins en moins récurrentes avec le temps.

Source : Cosmopolitan UK