Saint-Valentin en solo : les 5 conseils anti-déprime d’une psychologue

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Comment éviter de déprimer à la Saint-Valentin ?
Pour certain.es célibataires, la Saint-Valentin est un moment déprimant qui les renvoie à leur solitude. Estelle Becquet, psychologue, nous donne quelques conseils pour remédier au blues du 14 février.

Bien qu’on lui reproche d’être trop commerciale, trop niaise ou trop cliché, la Saint-Valentin conserve son importance dans le calendrier. 

Le 14 février est un moment particulier pour les célibataires : si certains disent s’en moquer, d’autres reconnaissent que c’est une date qui les renvoie à leur solitude. « ll est très courant de se sentir triste ou seul.e le jour de la Saint-Valentin. Ce jour sonne comme une sorte d’injonction à l’amour et au romantisme », estime Estelle Becquet, psychologue clinicienne. 

Difficile d’y échapper. Les cupidons prolifèrent, les cœurs rouges ornent les vitrines, les chocolats envahissent les rayons… « Pour les personnes seules ou qui vivent des difficultés en couple, tout leur rappelle cette situation », constate la spécialiste. Voici quelques conseils pour éviter la déprime le jour de la Saint-Valentin.

Se donner de l’amour à soi-même

« L’amour est souvent associé au couple. Pourtant, il prend bien des formes différentes », rappelle Estelle Becquet. À commencer par l’amour de soi-même. « Certaines personnes célibataires peuvent envier les attentions que d’autres peuvent recevoir d’un ou d’une partenaire en oubliant qu’elles peuvent aussi se faire plaisir. Et si la Saint-Valentin pouvait être l’occasion de se faire plaisir, de s’offrir un joli moment ou un joli cadeau ? », suggère la psychologue.

Prévoyez une activité qui vous fait plaisir, quelle qu’elle soit : un massage, un cours de yoga, une balade dans la nature. Louise, 26 ans, aime s’offrir de petites attentions. « L’année dernière, je sortais d’un chagrin d’amour et j’avais besoin de prendre soin de moi en ce jour. J’ai préparé mon repas préféré, j’ai pris un bain et regardé un film (surtout pas une comédie romantique). C’était un vrai kiff ! », raconte la jeune femme.

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S’interroger sur son propre désir

« L’injonction au couple est très pesante. Tout nous rappelle le couple, des films romantiques à votre banquier qui vous fait remarquer qu’il serait plus facile d’emprunter si vous étiez en couple… Cela entraine la fausse croyance que le couple est l’unique manière d’être heureux et cela peut influencer le choix de certaines personnes », pointe Estelle Becquet.

La psychologue incite à se recentrer sur son propre désir : « Qu’est-ce qui moi me rendrait vraiment heureux.se ? ». Avant d’ajouter : « Le risque de ces injonctions au bonheur en couple est également de créer un lien de dépendance : il n’y a qu’un autre qui me peut rendre heureux.se. Je dis toujours que le couple doit être la cerise sur le gâteau, pas… le gâteau ! Vous avez la possibilité de vous rendre heureux.se avant qu’un.e autre y contribue », explique l’experte.

Couper les réseaux sociaux pour éviter de se comparer 

Si vous vous sentez triste, la dernière chose à faire est de scroller sans fin des photos de couples heureux sur les réseaux sociaux. Rien ne vous oblige à vous infliger la vague de déclarations d’amour et de photos #couplegoal le soir de la Saint-Valentin. Estelle Becquet recommande de déconnecter et de garder de la distance. « Il est important de bien garder à l’esprit que le bonheur ultime n’existe pas, que les réseaux sociaux ne sont qu’une vitrine exposant le meilleur de soi-même. Derrière les photos des couples heureux, vous ne voyez peut-être pas que ce bonheur est parfois entaché de difficultés », rappelle la psychologue.

Célébrer l’amitié le jour de la Saint-Valentin

Pour remédier au blues du 14 février,  les célibataires ont leurs idées : « Cette année, je passe la Saint-Valentin avec ma meilleure amie. On va dîner au restaurant et se mettre sur notre 31. On a même prévu de se faire un petit cadeau pour l’occasion », confie Emilie, 25 ans. « Pour moi, la Saint-Valentin est avant tout la fête de l’amour et pas la fête des amoureux », affirme la jeune femme. Comme elle, de nombreuses personnes choisissent de fêter la Saint-Valentin entre ami.e.s. C’est ce qu’on appelle outre-Atlantique le « Galentine’s Day », « une alternative à la Saint-Valentin qui met à l’honneur la sororité et l’amitié entre les femmes », précise Estelle Becquet. 

Chérir ses amitiés est un bon moyen de ne pas se laisser envahir par la tristesse le jour de la Saint-Valentin. « Il est important de symboliser certaines relations par des actions, des jours ou célébrations particulières. L’amitié peut être célébrée le jour de la Saint-Valentin ou un autre jour dans l’année, c’est vraiment une façon de mettre à l’honneur une relation particulière qui nous tient à cœur », souligne la psychologue. 

Accueillir ses émotions

Quelle que soit la façon dont vous vous préparez à éviter le blues de la Saint-Valentin, gardez en tête que cela peut arriver et que c’est humain. « On ne peut pas toujours éviter la déprime et il est d’ailleurs important d’accueillir ses émotions », prévient Estelle Becquet. « Être systématiquement en lutte contre nos pensées ou émotions désagréables est souvent contre-productif, cela ajoute de la souffrance à la douleur. Vous avez tout à fait le droit d’être déprimé.e et ce n’est pas parce que vous ouvrez un peu la porte à ces émotions que vous allez vous écrouler », rassure la psychologue. 

La spécialiste recommande par exemple d’écrire ses ressentis. « N’hésitez pas à observer ces émotions qui vous traversent, à les nommer, à décrire ce que vous ressentez dans votre corps ». Enfin, n’hésitez pas à demander de l’aide si l’angoisse de vous retrouver seul.e le 14 février devient trop forte. « Si vous sentez que cette souffrance est trop difficile à vivre et qu’elle envahit votre quotidien, alors un accompagnement psychologique pourrait être utile », conclut Estelle Becquet.

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