Lorsque l’on souhaite avoir un bébé, il est naturel d’espérer que la grossesse arrive au plus vite. La grossesse n’est pas une science exacte et il est bien difficile de prédire combien de temps il faut pour tomber enceinte. Certains couples mettent des années à procréer tandis que pour d’autres c’est presque immédiat. Quel est le délai moyen de conception ? Pourquoi est-ce plus long pour certains couples que pour d’autres ? Quand consulter ? On vous explique tout.
Quel est le délai moyen pour tomber enceinte ?
Il est impossible de répondre à cette question tant la fertilité dépend de nombreux paramètres : la qualité de l’ovulation, de la muqueuse utérine, de la glaire cervicale, l’état des trompes, la qualité des spermatozoïdes. Or de nombreux facteurs peuvent influer sur ces différents paramètres : l’âge, l’alimentation, le stress, le tabagisme, la consommation d’alcool, le surpoids ou la maigreur, des séquelles opératoires, etc.
Selon les estimations de l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED), près de 97% des couples parviennent à avoir un bébé au bout d’un an d’essai. Seuls 25% des couples obtiennent une grossesse dès le cycle menstruel suivant l'arrêt du mode de contraception. En moyenne, les couples mettent 7 mois pour obtenir une grossesse.
Ces chiffres sont cependant à moduler en fonction d’un facteur clef de la fertilité : l’âge de la femme, car la fertilité féminine diminue fortement après 35 ans. Ainsi, la probabilité d’avoir un enfant est de :
- 25% par cycle à 25 ans ;
- 12% par cycle à 35 ans ;
- 6% par cycle à 40 ans ;
- presque nulle au-delà de 45 ans
L’arrêt de la contraception
S’il arrive que des femmes tombent enceintes le mois qui suit l’arrêt de la pilule contraceptive, cela reste une exception bien que, dans la majorité des cas, l’ovulation reprend son cours normal quasi immédiatement. Contrairement aux idées reçues, quand on arrête la pilule, le cycle se remet à tourner et ce, quasiment sans délai.
Cela vaut également pour tous les autres modes de contraception : implants, spermicides, patch, dispositif intra-utérin… Pour les femmes concernées par des troubles du cycles ou celles atteintes d’endométriose ou d’un syndrome des ovaires polykystiques avant la prise de leur contraception, ce temps peut en revanche être bien plus long.
Choisir le bon moment pour tomber enceinte
Biologiquement, les femmes ne sont susceptibles de tomber enceinte que durant une poignée de jours par mois. Pour maximiser ses chances de grossesse, il est donc important de détecter cette « fenêtre de fertilité », moment propice à la conception. Pour cela, il faut calculer sa date d’ovulation. Sur des cycles réguliers, elle a lieu au 14e jour du cycle, mais certaines femmes ont des cycles plus courts, d’autres plus longs, voire des cycles irréguliers. Difficile alors de savoir quand survient l’ovulation.
On peut alors recourir à différentes méthodes pour connaître sa date d’ovulation : la courbe de température, l’observation de la glaire cervicale et les tests d’ovulation – ceux-ci étant la méthode la plus fiable.
La survie des spermatozoïdes étant assez longue, la fécondation peut se faire jusque 4 jours après le rapport sexuel fécondant. Un rapport non protégé qui surviendrait bien avant l'ovulation peut donc mener à une grossesse.
Quand consulter un médecin si je ne tombe pas enceinte ?
En l'absence de conception au bout d'un an de rapports sexuels sans protection, il est conseillé de consulter un gynécologue ou un médecin spécialisé afin de réaliser un bilan de fertilité et de mettre en place, éventuellement, un traitement. En cas de facteurs d’infertilité suspectée (âge de plus de 38 ans, antécédent de chirurgie pelvienne, d’infection génitale haute, d’endométriose, de chimiothérapie,…), il est recommandé de voir un spécialiste à partir de 6 mois d’infertilité.