Le diabète est une maladie métabolique complexe qui affecte des millions de personnes à travers le monde. Elle résulte généralement d'une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux, et l'un de ces facteurs environnementaux peut être notre rythme de sommeil.

Deux types de diabète à différencier

Le diabète est une maladie chronique caractérisée par une augmentation anormale de la glycémie (taux de sucre dans le sang). Il existe deux types de diabète :

  • Le diabète de type 1 : dans ce type de diabète, le système immunitaire attaque les cellules productrices d'insuline dans le pancréas, ce qui entraîne une production insuffisante d'insuline. Il se développe généralement dès l'enfance ou l'adolescence et nécessite une insulinothérapie.
  • Le diabète de type 2 : ce type de diabète est le plus courant et résulte souvent de l'interaction complexe de facteurs génétiques et de facteurs de style de vie. Dans ce cas, le corps ne réagit pas efficacement à l'insuline, ou il n'en produit pas suffisamment. Il est souvent associé à l'obésité, à un régime alimentaire déséquilibré, à un manque d'activité physique et à d'autres facteurs de risque.
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L'impact du sommeil sur le diabète

Une récente étude publiée dans la revue Annals of Internal Medicine a mis en lumière une mauvaise habitude qui augmente considérablement le risque de diabète de type 2 : le chronotype de sommeil inversé, ou le simple fait de se coucher tard.

Le chronotype fait référence à notre horloge biologique interne qui régit de nombreuses fonctions physiologiques, y compris notre rythme veille-sommeil. Certaines personnes ont un chronotype du matin, préférant se coucher et se lever tôt, tandis que d'autres ont un chronotype du soir, préférant veiller tard et se lever plus tard le matin.

Cette étude a analysé les données de près de 64 000 infirmières âgées d'une quarantaine d'années, en tenant compte de divers facteurs tels que leur poids, leurs habitudes de sommeil, leur activité physique, leur consommation d'alcool, et bien plus encore. Les résultats ont montré que les individus avec un chronotype à tendance nocturne ont un risque de diabète de 19 % supérieur aux autres participants de l’étude.

Selon l'auteur principal de l'étude, Sina Kianersi, "La sécrétion d'hormones peut évoluer du fait de veiller tard, la régulation de la température de notre corps peut être modifiée, et le métabolisme peut changer de manière négative." En d'autres termes, perturber notre horloge biologique interne en se couchant tard peut perturber de nombreux processus physiologiques, notamment la gestion du glucose, ce qui peut augmenter le risque de diabète.