Le Covid-19 est de retour avec un nouveau variant, la canicule s'invite en plein mois de septembre, et de plus en plus de personnes souffrent d'allergies saisonnières. Ces trois problèmes impactent évidemment notre santé, mais tous sont impactés, voire empirés par un facteur qui représente, selon une étude de l'Institut de politique énergétique de l'université de Chicago (EPIC), "la plus grande menace externe pour la santé publique" : la pollution de l'air.

Les zones les plus exposées à la pollution de l'air

Tous les pays ne sont pas égaux par rapport à la pollution atmosphérique, et selon le rapport de l'Institut de politique énergétique de l'université de Chicago, l'Asie et l'Afrique sont les continents les plus touchés, notamment en raison des nombreuses délocalisations d'industries faites vers ces destinations. Ainsi, à l'heure actuelle, la pollution aux particules fines est 15 fois supérieure aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au Bangladesh, et 25 fois supérieure à New Delhi, la ville la plus polluée de la planète.

Cette année, l'Europe et l'Amérique ont toutefois été plus touchés que d'habitude, notamment en raison des mégafeux qui ont touché la Grèce et le Canada.

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Une menace plus grave que le tabagisme

Dans le dernier rapport publié par l'EPIC ce 29 août 2023, l'Institut l'affirme : la pollution de l'air représente une plus grande menace que le tabagisme ou la consommation d'alcool. Et ce, notamment parce que les moyens de lutte mis en place pour lutter contre cette pollution sont nettement plus faibles que ceux mis en place pour traiter de nombreuses maladies. Par ailleurs, la prévention concernant les dangers des particules fines est également jugée trop faible par les experts.

Pourtant, les particules fines en question sont partout, y compris dans les transports en communs. Emises par les véhicules motorisés, l'activité industrielle et les incendies, elles sont responsables de nombreux maux. En effet, elles sont cancérogènes, augmentent les risques de maladies respiratoires (crises d'asthme, maladies pulmonaires, etc...) et cardiovasculaires, mais également les risques d'AVC.

Cette étude pointe par ailleurs du doigt un point important : si les limites de particules fines fixées par l'OMS étaient respectées, l'espérance de vie mondiale augmenterait de 2,3 ans. Un chiffre non-négligeable puisque selon l'Organisation, "7 millions de décès prématurés sont dus aux effets de la pollution de l’air, dont plus de 4 millions en lien avec l’air ambiant."