Lundi 21 août 2023 a été la journée la plus chaude enregistrée en France après le 15 août. Un rapport pour le moins inquiétant, autant qu'une autre étude levant le voile concernant les risques de la canicule sur la santé des femmes.

Les femmes ont 15% de plus de risques de mourir de la canicule

Cette étude a, en effet, révélé qu'il y avait un lien à ne pas négliger entre les femmes et la canicule. L'agence britannique de sécurité sanitaire a dévoilé un rapport publié dans la revue Spring Link où des chercheurs de Nouvelle Zélande ont constaté que les femmes ont davantage de risques de mourir de chaleur. Plus précisément, elles ont 15% de risques en plus que les hommes.

Diverses vagues de chaleurs ont été passées au peigne fin dans le cadre de ces recherches pour arriver à de telles conclusions. "Il s'agit des chiffres de mortalité après diverses vagues de chaleur et notamment ceux de la canicule qui a touché la France en 2003", peut-on, par exemple, lire au sein du rapport. "Il existe peu de travaux prenant en considération le genre dans l’étude des conséquences du réchauffement climatique sur l’organisme", explique les chercheurs. L'étude éclaire donc considérablement sur les inégalités de genre face aux périodes caniculaires

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Les femmes âgées transpirent moins que les hommes âgés

D'ailleurs, les chercheurs précisent que l'âge n'a pas forcément de lien avec les résultats de cette étude. En effet, à âge égal, les femmes ont quand même plus de risques que les hommes de mourir des fortes chaleurs. Pour la gent féminine, les chiffres restent d'ailleurs à 15% de plus que ceux concernant les hommes. 

Mais comment explique-t-on que les femmes, même face à la canicule, soient si désavantagées par rapport aux hommes ? Les femmes seraient davantage touchées par l'hypertension artérielle et le stress. "La tension cardiovasculaire serait plus élevée chez les femmes, ce qui pourrait expliquer leur risque de mortalité plus élevé en cas de chaleur. D’autant plus que le système cardiovasculaire de la femme est plus fragile et moins étudié que celui de l’homme", nous explique-t-on.

Un des auteurs de l'étude, Hein Daanen, professeur de physiologie à l’Université d’Amsterdam, analyse également ce phénomène de cette façon : "Les personnes âgées transpirent deux fois moins que les jeunes. Les femmes âgées elles, transpirent deux fois moins que les hommes âgés. Ainsi, la capacité des femmes âgées à évacuer la chaleur est moindre", peut-on lire dans la revue Spring Link.