Le candaulisme ne laisse personne indifférent. Pour cause, s’il en séduit certains, il en choque d’autres qui n’hésitent pas à l’assimiler à de la tromperie. Mais qu’on soit bien clair, contrairement à l’infidélité, cette pratique est consentie par les deux partenaires.

Qu’est-ce que le candaulisme ?

Le candaulisme, ça ne vous dit rien ? Ce n’est pas étonnant, car si la pratique est plutôt connue, le terme, est lui, un peu moins populaire. Pour faire simple, le candaulisme consiste à regarder son partenaire faire l’amour avec quelqu’un d’autre. Certains couples préviennent la personne tierce qu’elle est observée, tandis que d’autres préfèrent laisser le compagnon officiel observer en cachette. Mais attention, cette pratique sexuelle est à différencier du voyeurisme, puisqu’elle ne concerne que les couples.

Mais d’où vient ce terme si particulier ? Et bien, comme bien d’autres pratiques sexuelles libertines, le candaulisme ne date pas d’hier. Il daterait même du VIIIe siècle avant J.C. et tirerait son nom du roi Candaule. Ce roi, qui trouvait sa femme absolument sublime, voulait partager sa beauté avec son garde du corps. Il a invité ce dernier à observer sa femme lors de son coucher, afin de la voir nue. La reine s’en est aperçue et s’est sentie humiliée. Elle a alors posé un ultimatum au garde : être exécuté ou tuer le roi. Le garde a assassiné le roi durant son sommeil et s’est emparé du trône avec le soutien de la reine.

Notez tout de même que cette pratique est purement sexuelle et ne laisse, normalement, aucune place aux sentiments. Elle est donc à distinguer du trouple.

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Candaulisme : une pratique libertine qui prend différentes formes

Comme d’autres pratiques sexuelles, le candaulisme se pratique sous différentes manières. Sa forme la plus populaire consiste à observer son ou sa partenaire avoir une relation sexuelle avec quelqu’un d’autre. Dans ce cas, l’excitation est tirée de la scène qui se déroule sous nos yeux. Et si le plaisir est trop intense, le partenaire absent de l’ébat peut toujours changer d’avis et y participer, dans ce cas, on tombe dans l’échangisme.

Mais dans certains cas, le partenaire préfère être absent et tirer son plaisir du récit plutôt que de la vision. L’excitation peut aussi être engendrée par le fait d’imaginer son partenaire coucher avec quelqu’un d’autre. La personne absente peut aussi demander des photos et vidéos de l’ébat sexuel pour nourrir son plaisir.

Le candaulisme peut aussi se pratiquer de façon extrême. Dans ce cas, on tombe dans une pratique sadomasochiste qui s’appelle le "cuckolding". Le cuckolding consiste à assouvir le désir de son partenaire en le dominant, voire en l’humiliant, avec une tierce personne.

Pratiquez le candaulisme si votre couple est prêt

Sortir des schémas sexuels classiques peut être vecteur de jalousie. D’où l’importance d’avoir des bases de couple très solides. Bien que la communication soit importante dans toutes les relations amoureuses, elle l’est encore plus lorsqu’il s’agit de pratiques sexuelles incluant des personnes extérieures au couple. Avant de passer à l’action, on vous recommande d’en parler très librement avec votre partenaire. Il faut bien entendu que les deux partenaires soient consentants et prêts à découvrir de nouveaux horizons ensemble.

Varier les plaisirs sexuels peut être une façon efficace de conserver la flamme. Mais pour ça, il est nécessaire de privilégier sa sexualité de couple avant tout. Le candaulisme ne doit pas être une fin en soit. Vos ébats de couple doivent pouvoir exister en dehors de cette pratique.

En clair, si le candaulisme titille votre curiosité, parlez-en longuement à votre partenaire et avouez vos fantasmes. Assurez-vous surtout d’être sur la même longueur d’onde en déterminant vos attentes et vos potentielles craintes. Et si vous êtes tous les deux consentants, vous pouvez faire appel à des sites spécialisés pour chercher cette fameuse personne tierce ! Il existe aussi des applications dédiées au candaulisme, comme "Troisième", dont le nom est plutôt suggestif. 

En revanche, si votre moitié n’est pas d’accord, ne lui forcez surtout pas la main en essayant de la convaincre et comprenez ses réticences, voire son refus.