C’est la double peine pour les femmes concernées : celles qui souffrent ou ont souffert de syndrome pré-menstruel pourraient bien souffrir également de ménopause précoce. C’est une étude des chercheurs de l'institut Karolinska en Suède qui en donne la preuve.

Le SPM augmente le risque de ménopause précoce

Une étude de cohorte réalisée par des chercheurs de l'institut Karolinska en Suède, et parue dans la revue JAMA, révèle que le risque de débuter une ménopause précoce, c’est-à-dire avant 45 ans, est multiplié par 2,67 si on a souffert d'un SPM, syndrome pré-menstruel, au long de sa vie. Un déséquilibre hormonal en serait la cause, selon les chercheurs : "Les femmes sujettes aux SPM et à la ménopause précoce ont tendance à présenter des déséquilibres de la fonction de l’hypothalamus."

Pour eux également, pas question de subir dans son coin. Il est important que les femmes parlent de leur symptômes et soient épaulées par des médecins compétents, selon Dr Stéphanie Faubion, directrice de la clinique de gynécologique Mayo (aux Etats-Unis) et de l'American Menopause Society (aux Etats-Unis) sur la chaîne CNN  : "Il est important d'identifier les femmes à risque de ménopause précoce en raison de son lien avec une moins bonne santé du cœur, du cerveau et des os".

Qu’est ce que le SPM ?

Chez les femmes qui en souffrent, le SPM ou syndrome pré-menstruel survient généralement 5 à 11 jours avant l’apparition des règles. Il disparait progressivement après le premier ou le deuxième jour des règles. Le SPM peut provoquer une irritabilité, des angoisses, de la mauvaise humeur, une phase de déprime, des céphalées ainsi qu’un gonflement douloureux au niveau de la poitrine.

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Pour alléger ces symptômes, il est conseillé de réduire sa consommation de sucres raffinés, de sel et de caféine. Il est aussi possible de prendre des antalgiques, des anti-dépresseurs, des compléments alimentaires ou une pilule contraceptive. Aucune solution ne semble convenir à toutes les femmes qui en souffrent et les symptômes varient d’une femme à l’autre, 20 à 50% des femmes en âge de procréer seraient concernées, c’est donc à chacune de trouver une solution adaptée à ses problèmes, avec l’appui de leurs médecins.