Les 4 choses à savoir sur l’interruption volontaire de grossesse  

1. L’interruption volontaire de grossesse est gratuite

La première chose importante à retenir est que l’IVG est une intervention médicale remboursée à 100% par la Sécurité sociale.

2. Les professionnels de santé sont là pour vous répondre à vos questions

Comme pour choisir votre contraception ou obtenir tout type de renseignement sur la sexualité, le ministère de la santé a mis en place des structures d’accueil pour mettre fin à une grossesse.  

Le planning familial est l’un de ces centres d’aide spécialisé dans la santé. Vous trouverez également des établissements d’information, de consultation et de conseil familial partout en France.

La liste est disponible sur le site du gouvernement : www.ivg.social-sante.gouv.fr ou via le numéro vert, anonyme et gratuit : 0 800 08 11 11.

Ces professionnels sont à même de vous aiguiller pour procéder à un avortement. Vous pouvez également vous rendre chez votre médecin traitant ou votre gynécologue attitré pour obtenir des renseignements et connaitre la procédure à suivre.

A l’issu de la première consultation, le médecin donne une liste de spécialistes pour pratiquer l’intervention et remet à la patiente une attestation de consultation médicale.

3. La consultation psychosociale n’est pas toujours obligatoire

Cette consultation située entre la 1ere consultation chez le médecin et la consultation pré-intervention est obligatoire pour les mineures. Pour les femmes de plus de 18 ans, elle est proposée mais non obligatoire.

La consultation psychosociale est un moment de dialogue et d’écoute entre vous et le professionnel. A son issue, une attestation d’entretien vous sera délivrée si vous êtes mineure. C’est un document qui doit être remis au médecin qui pratique l’IVG.

4. Jusqu’à quand peut être pratiquée une IVG

Vidéo du jour :

En France, l’interruption volontaire de grossesse est légale jusqu’à la fin de la 12ème semaine de grossesses. C’est-à-dire 14 semaines après le dernier jour des règles.

Pour respecter ces délais légaux, rendez-vous dès que possible chez un médecin pour engager les démarches.  La date de l’IVG varie en fonction du type de méthode choisie.

Quelles sont les différentes méthodes d’interruption volontaire de grossesse ?

  • L’IVG médicamenteuse

La technique médicamenteuse est pratiquée seulement jusqu’à la fin de la 5ème semaine de grossesse. Elle peut être réalisée dans un établissement de santé ou chez vous sur prescription du médecin. Cette technique est prolongée jusqu’à 7 semaines de grossesse en établissement de santé.

L’IVG médicamenteuse consiste à ingérer un comprimé, le mifépristone, qui interrompt la grossesse. Puis 36 à 48h suivant la première prise, vous devrez prendre un deuxième comprimé, le misoprostol qui a pour but de provoquer l’avortement.

Des saignements pourront être constatés jusqu’à 10 jours après la prise du deuxième comprimé.

  • L’IVG instrumentale

Cette méthode pour mettre fin à une grossesse est effective jusqu’à la fin de la 12ème semaine de grossesse.

C’est une opération chirurgicale réalisée au bloc opératoire qui dure une dizaine de minutes. En anesthésie locale ou générale, l’hospitalisation se déroule en ambulatoire, c’est-à-dire sur la journée.

Dans les deux types d’interruption volontaire de grossesse, une consultation de contrôle, obligatoire, sera effectuée entre 14 et 21 jours après l’avortement.

 Il s’agit de s’assurer du bon fonctionnement du processus et de l’absence de complications. Si vous en ressentez le besoin, une consultation psychosociale est également proposée post-IVG.

Quelle est la différence avec une interruption médicale de grossesse, IMG ?

Cette intervention sur la grossesse est réalisée sans restriction de délai pour un motif médical.

 L’IMG est pratiquée si la poursuite de la grossesse met en péril la santé de la mère ou si une anomalie grave est décelée sur le fœtus.