Samuel Hahnemann, père fondateur de l’homéopathie 

Tout commence en 1790 grâce à un médecin allemand, Samuel Hahnemann.

Alors qu'il traduit les recherches d'un confrère anglophone qui vantait le quinquina pour traiter la fièvre, il a une idée qui peut paraître saugrenue : il ingurgite une forte dose de quinquina et est pris d'une forte fièvre !

Sa conclusion : une même substance peut avoir des effets complètement opposés selon les personnes. Dès lors, il va vouer ses recherches à vérifier sa découverte et à élaborer une théorie présentant une nouvelle façon d’utiliser les substances médicinales : l'homéopathie est née !

Théorie et principes de l’homéopathie 

Il existe 3 principes définis par Hahnemann, qui régissent la théorie de l’homéopathie. Le principe de similitude, basé sur l’expérience initiale de Hahnemann avec le quinquina.

Le principe des hautes dilutions : la substance que l’on veut utiliser doit être diluée (dans de l’eau ou de l’alcool), à plusieurs reprises successivement pour en obtenir une concentration dite "infinitésimale".

Le but ? Tout d’abord rendre le produit peu ou pas toxique. De plus : plus la substance est diluée, plus elle est active !

En pratique, la dilution c’est le fameux "X CH" que l’on peut voir sur les étiquettes des tubes de granules homéopathiques.

Plus c’est dilué, plus la concentration est faible et plus le médicament homéopathique a une action puissante.

Bref, c’est l’inverse des médicaments en médecine classique. Le principe de globalité : en homéopathie, on ne traite pas que des symptômes, on traite un patient. Sage principe qui fait qu’on adapte le traitement homéopathique à l’état de santé général du patient.

En pratique, pour un problème de santé donné, les ordonnances peuvent donc être très différentes d’un patient à l’autre.
 

Vidéo du jour :

Introduction de l’homéopathie en France 

En 1830, un médecin français d’origine italienne, Sébastien Des Guidi, débarque avec sous le bras les différents traités très détaillés écrits par Hahnemann pour exposer sa théorie de la médecine homéopathique.

C’est vraiment une révolution, car jusque-là, c’était l’allopathie qui dominait, c’est-à-dire la médecine classique : on traite des symptômes pour des maladies répertoriées, avec des substances actives selon un mécanisme physiologique ou biologique d’action plus ou moins élucidé.


Deux combats font rapidement rage : les partisans de l’allopathie critiquent le principe des hautes dilutions et décrètent les médicaments homéopathiques inefficaces puisqu’ils ne contiendraient pas ou peu de substances actives.

Pour les homéopathes, il y a une explication : l’eau ou l’alcool ayant servi à la dilution aurait simplement gardé "la mémoire" de la substance active et donc son action.

L’efficacité de l’homéopathie est un grand débat dont on parle encore de nos jours ! Il y a aussi le combat des "puristes" contre les "éclectiques" : les premiers veulent n’utiliser que l’homéopathie, les autres veulent combiner l’allopathie et l’homéopathie.

L’homéopathie aujourd’hui  

L’homéopathie aujourd’hui est incontournable. Elle est pratiquée en France bien sûr, d’autant que la fabrication des médicaments homéopathiques est dominée par deux leaders mondiaux qui sont français : Boiron et Pierre Fabre. Cocorico !

N’empêche que l’on pratique l’homéopathie dans près de 100 pays dans le monde. Ces derniers temps, beaucoup de médicaments allopathiques ont été retirés du marché et sont de moins en moins remboursés, voire pas du tout remboursés.

En cause : leur toxicité, voire leur inefficacité. Du coup, l’homéopathie y gagne d’autant plus qu’elle a l’immense avantage d’être sans danger pour la santé !