J’ai osé me montrer nue devant mon amoureux

Avant Zlatko, aucun garçon ne m'avait vue entièrement nue. Je me déshabillais au fond du lit, et après l'amour, j'enfilais un tee-shirt ou je m'enroulais dans le drap. Puis Zlatko est arrivé, et avec lui chaque caresse me faisait vibrer.

Un jour, il me dit : « Mon amour, fais-moi plaisir, mets-toi devant moi toute nue, juste quelques secondes.» C'est si gentiment demandé... J'ai tenu bon, rassurée par le regard amoureux de Zlatko qui a lâché, soufflé : « T'es super belle ! »

Hein ? Bizarre mais depuis, on est plus copains, mon corps et moi.

Coraline, 25 ans

J’ai arrêté de vouloir jouir à tout prix

Je me mettais la pression pour atteindre le nirvana. Qui avait sûrement une course à faire, parce que... rien. J'ai décroché mon premier orgasme à 26 ans, un soir où j'étais un peu éméchée et pas trop préoccupée par mon plaisir : hourra.

Aujourd'hui, j'accepte que ça ne soit pas l'extase à chaque galipette. Parfois, je jouis et c'est bien, parfois je ne jouis pas, et c'est bien quand même.

Sophie, 29 ans

J’ai osé me masturber

Toute seule dans ma chambre, comme une grande. Et j'ai eu mon premier orgasme.

Quand on ne se croit pas normale et qu'enfin ça arrive, ça détend.

Lise, 27 ans

Je suis sortie avec un homme vierge


Un puceau, totalement inexpérimenté. Au début je me suis dit : «Y'a qu'à moi que ça arrive !» Devinez quoi ?

Thomas a été un de mes meilleurs partenaires. La fille un peu godiche que j'étais avec les autres hommes était pour une fois pleine d'assurance, et toc.

Lui, curieux, joueur, délicat, était attentif à mon moindre soupir, et re-toc. Cette histoire m'a fait un bien fou !

Céline, 28 ans


J'ai arrêté de compter

«Cette semaine, on l'a fait qu'une fois, et encore c'était samedi?», je rabâche à Julien, à peu près tous les dimanches soir avant de m'endormir. «À quoi ça sert de compter ? » il me répond.

Vidéo du jour :

C'est vrai ça, à quoi ça sert, si ce n'est à se mettre la pression ? Et je me suis demandé : «Pourquoi on le fait si peu ?» Parce qu'on allume la télé, parce qu'on sort souvent et qu'on ne prend pas de temps pour nous.

Maintenant, lundi c'est dîner au champagne ou caresses, mercredi massage du dos ou sieste vers 19 heures.

Bref, l'art et la manière de rendre la chose plus sensuelle. Grâce à ces moments à nous, qui débouchent ou pas sur des galipettes, j'ai arrêté de compter.

Sandrine, 28 ans

On a pris des vacances

Gabriel et moi, ça fait dix ans qu'on est ensemble. Lui est ingénieur, moi infirmière de nuit. À la maison, on se croise. Faire l'amour ? Pas le temps. La flemme, pour ne pas dire le manque de désir...

Pour les vacances, on va dans les Pouilles, le talon de la botte de l'Italie. Un camping dans un coin paumé. Un bus par jour : je râle, Gabriel peste. On finit par arriver. Devant notre tente, la mer à perte de vue : on est scotchés.

Quoi faire à part nager et faire l'amour ? Hein ? Ben rien. Absolument rien. Dans l'avion du retour, on était bien décidés à resigner pour dix ans.

Gaëlle, 30 ans

J'ai acheté du lubrifiant

J'avais des problèmes de lubrification vaginale, comme si mon corps ne manifestait pas mon excitation et ça m'angoissait.

Sans parler de mon copain qui ne comprenait pas vraiment. Une copine me dit: «Ben ça peut arriver, achète du lubrifiant.» J'en ai acheté un à la pharmacie qui ne fait ni chaud ni froid, qui a juste les mêmes propriétés que la lubrification naturelle.

Je m'en suis servie quelques semaines, quelques semaines d'euphorie sexuelle, et savoir que ce produit existait a dû me rassurer parce qu'un jour, bam, je n'en ai plus eu besoin.

Églantine, 33 ans

J'ai accepté de ne pas savoir

À 22 ans, je suis toujours vierge: dur à vivre. Mais c'est pire quand je rencontre Paul qui, bien sûr, ne l'est plus depuis des siècles. Que faire? Lui dire? Pas lui dire? Faire semblant de l'avoir déjà fait douze millions de fois?

«C'est impossible, je n'oserai jamais coucher avec lui, je vais le quitter», je me dis même. J'en parle à une cousine, la trentaine épanouie, qui me balance: «Tu sais, en matière de sexe, il faut admettre qu'on ne sait pas ce qu'il faut faire, on ne sait pas ce qu'il faut dire, on ne sait pas de quoi on a l'air, on ne sait pas vers quoi on va, ni s'il est bien raisonnable d'y aller, mais c'est ce qui va te permettre de te découvrir toi, et de découvrir l'autre.»

J'ai adoré ! Je n'ai pas quitté Paul. Et ça, j'ai adoré aussi.

Bérénice, 23 ans

J'ai cessé de simuler

Longtemps, on aurait pu me décerner l'oscar de la simulation. Les garçons aiment faire l'amour aux filles qui prennent du plaisir, pas vrai ? Le comble de l'absurde : je prenais en fait très peu de plaisir. Un jour, j'ai un nouveau copain : Renaud, mignon, gentil, je l'adore.

Voilà un bon quart d'heure que Renaud bataille avec mon orgasme. Simuler ? Aaah non, pas cette fois. Oser dire stop, ça m'a soulagée.

Et lui ? D'abord un peu vexé, il a ensuite donné le meilleur de lui-même pour me faire décoller.

Zoé, 23 ans

Je suis tombée sur un fan de cunnilingus

Le cunnilingus? Bof. Lorsqu'un garçon lâchait ma bouche et s'aventurait vers d'autres lèvres, ça me stressait. J'étais persuadée que mon sexe sentait le «pouah» et qu'en gros plan, c'était «beurk».

Première nuit avec Hugo : je n'ai pas le temps de réfléchir, le voilà déjà la tête entre mes cuisses. «Euh... t'es sûr?» je lui demande. Oui, il est sûr, il adore les cunnilingus, vraiment. J'ai compris qu'il le faisait pour son propre plaisir. Bon ben dans ce cas...

Tiphaine, 25 ans

J’ai arrêté d’attendre de l’autre

«Il ne sait pas s'y prendre», voilà ce que je radote à mes copines, sur Laurent. «Et si tu prenais les commandes ?» me répondent-elles quasi en chœur. C'est vrai, pourquoi subir cette passivité qui oblige mon amoureux à se débrouiller comme il peut ?

Le soir même, je transforme mon «J'aimerais qu'il...» en «Ça me plairait que...», «C'est bon»... Et ? Oui, c'est drôlement bon.

Natasha, 22 ans

J’ai quitté mon fiancé

Six ans d'amour et de tendresse mais plus aucune connexion sexuelle après moult efforts de ma part, avec ce sentiment désagréable de ne plus exister physiquement : bye-bye.

Stéphanie, 29 ans

J’ai accepté le scénario

Au bout de quatre ans de vie commune avec Manu, nos ardeurs se sont émoussées. Un soir, il me propose de regarder un film X. Je suis choquée.

C'est tellement antiromantique, tellement pas moi. Une semaine après, c'est : « Et si on le faisait dans le hall de l'immeuble ?»

Quelle drôle d'idée. Le pauvre, il essaie de pimenter nos ébats et je ne suis pas très coopérative. Jusqu'au soir où il me prend par les sentiments : un pot de Nutella sur la table de nuit avec un mot, une invitation à le tartiner, lui.

Le Nutella, c'est irrésistible ! Et lui, c'est mon chéri. Ce premier jeu érotique m'a donné envie d'être plus coquine... de m'amuser.

C'est ça, je crois, bien faire l'amour : un mélange de techniques et d'idées originales et rien qu'à nous.

Nadège, 33 ans l