Prendre la pilule en continu permet de stopper ses règles. Il est donc possible de choisir de les avoir ou pas. Et les médecins sont unanimes : ce n'est pas dangereux. « Ce n’est absolument pas grave de prendre la pilule en continu. D'ailleurs ça peut être excessivement pratique de ne pas les avoir », explique Hélène Jacquemin-Le Vern, gynécologue-obstétricienne.
Selon elle, cela ne nuit ni à votre fertilité, ni à votre santé. « La fonction de la pilule est de bloquer l’ovulation, à son arrêt l’ovulation redémarre », rassure-t-elle. Veillez cependant à avoir l'avis un gynécologue.
Mona Chalabi et Mae Ryan, deux journalistes anglaises, ont décidé d'interviewer des femmes qui ont stoppé leurs règles. On retrouve six raisons différentes.
Stopper ses règles pour faire du sport
Dans leur vidéo, Chalabi et Ryan interviewent l’ancienne nageuse danoise Greta Andersen, qui s’est évanouie pendant son 400 mètres nage libre aux Jeux olympiques de 1947. « Je savais que j’allais avoir mes règles pendant les JO, du coup quelqu’un m’a fait une sorte d’injection pour les retarder » se souvient-elle. « Je pense que j’ai dû faire 20 mètres et je ne me souviens de rien. Je me suis évanouie. Je ne sais toujours pas quelle injection ils ont bien pu me donner, mais bon, ils m’ont fait échouer ».
Arrêter ses règles parce qu'on fait du sport de haut niveau peut être nécessaire lorsque les athlètes veulent impérativement se concentrer sur leurs performances.
Arrêter ses règles quand on est une personne transgenre
Une personne qui souffre de dysphorie de genre, dont l'identité de genre et le sexe attribué à la naissance ne correspondent pas, peut avoir besoin de stopper ses règles. « Pour moi, il n’y a rien de plus injuste que les règles », explique Harvey Katz, personne transgenre.
« J’ai arrêté d’avoir mes règles trois mois après avoir commencé la thérapie de testostérone il y a plus de 10 ans. C’est génial. Je ne pourrais plus subir ça ». Pour les hommes dans son cas, les menstruations peuvent amener à une dysphorie excessive, ou un fort sentiment que le corps ne correspond pas à votre genre.
Stopper ses règles abondantes
Certaines femmes ont d'importants flux menstruels. Et cela peut vite devenir très contraignant. Imaginez : même avec toutes les protections hygiéniques du monde, vous avez toujours peur de tâcher votre pantalon, la chaise, etc.
Dans ce cas-là, ne plus avoir ses règles permet avant tout de se libérer d’un poids. Consultez votre gynécologue pour trouver les solutions adaptées à votre cas.
Stopper ses règles à cause des douleurs de l’endométriose
L'endométriose cause parfois des règles très douloureuses. En ce sens, la pilule contraceptive sans règles constitue le premier traitement contre cette maladie. Ainsi, la majeure partie des femmes souffrant d'endométriose prennent une contraception qui les épargne de leurs menstruations.
Le coût des protections hygiéniques : une raison pour arrêter ses règles
Les prix des serviettes et des tampons sont élevés. La précarité menstruelle est un réel problème qui touche de nombreuses femmes. La BBC a publié une calculette du coût des protections périodiques, qui aboutit à un coût moyen de 1 730 euros pour une femme tout au long de sa vie. Un budget que certaines personnes n'ont pas.
Les alternatives, comme les culottes et coupes menstruelles, ne sont pas vraiment plus abordables. Stopper ses règles en prenant la pilule en continu devient alors la solution la plus adaptée.
Arrêter d'avoir ses règles pour pallier les douleurs et l'inconfort
Nous ne sommes pas égales face aux règles. Certaines d'entre nous ont systématiquement des maux de tête, des nausées, des crampes d’estomac... Il y a des femmes qui n'ont plus la force de subir ces symptômes tous les mois. « On peut aussi conseiller des anti-douleurs aux femmes qui ne veulent pas prendre un contraceptif en continu », précise la gynécologue.
Chez d'autres, c'est plutôt la fatigue et la variation hormonale qui les poussent à refuser d'avoir leurs règles. Quelle que soit la raison pour laquelle vous voulez arrêter vos menstruations, on vous recommande vivement d'en parler avec votre gynécologue.