En France, l'IVG est un droit. Les femmes peuvent se faire avorter si elles le souhaitent, et même si cela relève parfois du parcours du combattant. Le gouvernement a d'ailleurs pris plusieurs initiatives pour soutenir ce droit, comme la pénalisation du délit d'entrave à l'IVG. Et pourtant, de nombreuses personnes, notamment les collectifs pro-vie, continuent à se mobiliser pour un retour en arrière et une interdiction des interruptions volontaires de grossesse.


Clara Lalix, une femme comme les autres raconte son avortement


Clara a 27 ans, et elle a pris la décision de se faire avorter quand, après une soudaine envie de pizza, elle a découvert qu'elle était enceinte. Dans une interview, elle explique la démarche qui l'a poussée à raconter son histoire :


Je pense que le choix d’avorter n’est pas encore du tout normalisé. Les gens se sentent vite mal à l’aise quand on veut raconter un avortement.


Résultat ? Elle a décidé de raconter son histoire. Sans anonymat, sans tabou, et sans rien cacher de son état d'esprit, aux différentes étapes de l'épreuve : découverte de la grossesse, rendez-vous chez le médecin, examens, prise des comprimés abortifs pour l'IVG médicamenteuse La jeune femme se livre sans hésiter.


Un témoignage poignant sur l'avortement.


L'histoire comporte plusieurs chapitres. En illustration sur chaque photo, une citation, marquante, qui résume le contenu du post. On peut ainsi lire des phrases telles que "Le test est positif", "Je ne sais pas avec certitude de qui il était", ou encore "Votre utérus est vide".


Le récit n'est pas facile à lire : il est poignant, car son auteure n'a rien caché. Ses hésitations, ses doutes, la douleur suscitée par la procédure… Impossible d'accuser son récit de "banaliser l'avortement", comme ont pu l'être par le passé bien des témoignages.

Vidéo du jour :

Ici, le maître-mot est honnêteté. La démarche vise à rendre visible une épreuve encore très tabou, et d'aider celles qui la subissent à la traverser.