Marc-Antoine Corticchiato : un parfumeur atypique

Né au Maroc en 1960, Marc-Antoine Corticchiato partage son temps entre les orangeraies de ses parents et la Corse du Sud où sa famille possède une maison.

Cavalier depuis l’âge de 8 ans, il se destine à une carrière hippique, mais sa passion pour le parfum des plantes et les processus de création sous-jacents le conduit à étudier la biologie, la botanique et la chimie.

C’est dans un laboratoire de recherche que ce docteur en sciences fait ses premiers pas avant de réaliser ses premières formulations pour des producteurs d’huiles essentielles biologiques.

Quelques années plus tard, Marc-Antoine Corticchiato intègre l’École internationale de parfumerie de Versailles et entreprend de créer des parfums naturels destinés aux SPA.

Il doit toutefois abandonner rapidement ce projet en raison de la faible popularité dont jouissent les produits biologiques.

Celui qui se passionnait pour les matières premières naturelles s’intéresse alors aux molécules de synthèse, et découvre leur véritable potentiel créatif : c’est la naissance du projet Parfum d’Empire.

Parfum d’Empire : un hommage aux matières premières naturelles

Avec Parfum d’Empire, Marc-Antoine Corticchiato souhaite avant tout remettre à l’honneur les deux premières caractéristiques du parfum : l’érotisme et le sacré.

Son premier parfum, "Eau de Gloire", sort en 2003, et rend hommage à son père qui avait une affection particulière pour Napoléon Bonaparte.

Deux ans plus tard, il crée "Eau Suave" en l’honneur de l’impératrice Joséphine et de l’amour qu’elle vouait aux roses. "Ambre Russe" sort la même année, et devient très vite le plus gros succès commercial du créateur.

Ce parfum qui s’ouvre sur des notes de vodka et de champagne est une véritable invitation au voyage sur les traces des derniers tsars de Russie.

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En 2006, Marc-Antoine Corticchiato poursuit ses recherches historiques et crée "Cuir Ottoman" afin de souligner le charme des territoires orientaux. Cette fragrance, qui s’ouvre sur des notes vertes tandis que l’iris et le cuir dominent le fond, devient le deuxième plus gros succès commercial du créateur.

Si ce parfumeur atypique se dit passionné par les matières premières et non par l’histoire, toutes ses fragrances, de "Fougère Bengale" à "3 Fleurs" en passant par "Osmanthus Interdite", "Aziyadé" ou encore "Azemour, les orangers" sont contenues dans des flacons de verre qui rappellent les rouleaux utilisés par Napoléon pour transporter son eau de Cologne.