Un tabou sexuel, c'est quoi ?

Le tabou désigne pour l'essentiel un interdit "sacré". Il représente quelque chose que l'on ne doit pas atteindre sous peine de perturber l'ordre des choses. Certaines pratiques sexuelles sont clairement condamnées, interdites et réfutées par la morale (par exemple, l'inceste).

Et puis (et heureusement), d'autres pratiques sexuelles sont collectivement acceptées, mais elles demeurent taboues parce qu'il est "interdit" d'en parler publiquement.

Non pas qu'on puisse être puni pour en avoir parlé à voix haute, mais c'est le genre de sujets qui gênent, que les gens n'apprécient pas d'exprimer à voix haute, parfois même avec leur partenaire sexuel. 

Qui sont ces tabous (bien trop) persistants ?

Tabou sexuel : les pratiques sexuelles taboues

  • Le sexe oral : fellation et cunnilingus.

La fellation peut effrayer certaines personnes. Elles ont beau savoir que la plupart des hommes en raffolent, elles craignent néanmoins de ne pas savoir faire, elles hésitent sur l'hygiène, elles n'y prennent pas de plaisir... et finissent par éviter le sujet au lieu de crever l'abcès. 

C'est un peu la même histoire concernant le cunnilingus. Certaines sont bloquées par l'idée que leur partenaire n'y prenne pas autant de plaisir qu'elles, elles se demandent si l'odeur n'est pas désagréable. Autant de pensées qui viennent parasiter ce qui était censé être un moment de plaisir et de lâcher-prise. 

  • Le sexe pendant les règles, ce vieux tabou.  

Que faire quand on a ses règles et qu'on se retrouve avec son copain avec qui on a terriblement envie de faire l'amour

Deux solutions simples comme bonjour : soit envisager de faire l'amour pendant les règles nous semble impossible pour cause d'hygiène, de confort etc., et dans ce cas, il suffit d'assumer et de s'abstenir. 

Vidéo du jour :

Soit le désir est trop fort et alors on se fait plaisir, en rusant si besoin (sous la douche, avec une serviette éponge pour protéger les draps...)

  • Tabou sexuel : la masturbation 

Si la masturbation masculine ne présente aucun tabou, ce n'est pas le cas de la masturbation féminine, qui demeure une affaire strictement intime pour bien des femmes.

Il a fallu du temps pour reconnaître ne serait-ce que le plaisir clitoridien chez les femmes, alors parler librement de ces pratiques solitaires, c'est encore loin d'être évident pour tout le monde.

  • La sodomie et les pratiques anales en général.

Certaines personnes raffolent de la sodomie et n'y voient aucun tabou. D'autres sont partagées : hygiène, position "gênante", peur d'avoir mal. Même un petit doigt dans les fesses touche au tabou pour certains. 

Quoi qu'il en soit, qu'on ait envie (car c'est ça qui compte) de passer le cap ou non, toutes les idées reçues sur les rapports anaux sont à mettre de côté ! Seuls le plaisir et le consentement comptent. 

Le sexe tabou : fidélité, échangisme, libido... 

  • Tabou sexuel : l'échangisme.

Rien qu'à la prononciation de ce mot, les poils se hérissent. Or, échanger ses partenaires ou tester une relation sexuelle à plusieurs peut constituer une expérience intéressante pour tout le monde, que l'on soit assurément libertine, ou non.

Si l'échangisme est tabou, c'est surtout parce qu'il est encore considéré comme un fantasme "fou". 

Pour briser le tabou, sans courir directement vers un club échangiste, on peut déjà céder à la tentation d'une relation à trois. To be continued ? 

  • Tabou sexuel : l'homosexualité.

L'homosexualité a longtemps été l'objet de répressions aussi bien légales que morales. Aujourd'hui, l'homosexualité est ENFIN acceptée et faire son coming out est de moins en moins difficile.

Cela dit, le chemin est encore long avant que l'homosexualité soit acceptée au sein de toutes les familles, de toutes les villes et de tous les pays. 

Plutôt que d'être libres d'assumer, beaucoup de personnes LGBT se sentent contraintes de vivre une sexualité cachée.

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© HBO/Girls
  • Fidélité et infidélité, ces sujets dont on parle peu. 

L'adultère est tabou. On aurait pu penser a contrario que les nouvelles générations qui succèdent à la "révolution sexuelle" allaient être plus libérées que leurs prédécesseurs. 

Eh bien non. Quand on touche à l'amour, les questions de fidélité et d'infidélité sont toujours aussi fragiles, voire douloureuses. 

On juge bien vite les personnes qui se disent profondément amoureuses mais qui apprécieraient d'aller voir ailleurs pour prendre du plaisir. Pourtant, l'infidélité date de la nuit des temps. Quand est-ce que le tabou sera caduque ? 

  • La baisse de libido, ce tabou sexuel.

Baisse de fréquence des rapports sexuels, problèmes d'érection... la baisse de libido, quel que soit le sexe du partenaire, se ressent concrètement au sein d'un couple. 

Pourtant, on a du mal à aborder le sujet. La raison est bien souvent qu'on a peur d'être en cause ou de blesser son partenaire, alors que plein de facteurs extérieurs peuvent être à l'origine de cette baisse de libido : contrariété, stress, perte de confiance en soi... et par forcément la fin de l'amour !

© HBO/Girls
  • Tabou sexuel : la simulation de l'orgasme.

Avouer à son partenaire que l'on a simulé un orgasme, que ce soit une seule fois ou pendant des années, peut remettre en cause sa "performance" et lui faire perdre confiance en lui.

Or, pourquoi on simule ? Parce qu'on est fatigué et qu'on a envie de dormir plus tôt que prévu ? Parce qu'on connait une phase de baisse de libido un peu limitante au lit ? Parce qu'on prendrait plus de plaisir si notre partenaire faisait ci ou osait ça ? Pourquoi ne pas briser la glace et en parler librement plutôt que de faire semblant ? 

  • La virginité, c'est tabou ? 

L'âge moyen de la première fois est de 17 ans. Pour certaines personnes, la première fois arrive vite. Pour d'autres, l'heure de la première fois tarde un peu à sonner. Et à l'âge adulte, la virginité devient taboue, encore plus chez les hommes.

Qu'on se le dise, l'âge ne compte pas ! Ce qui compte, c'est d'être prêt pour sa première fois et de trouver le bon partenaire pour franchir le cap. Une personne qui juge ne vaut pas le coup !

>> Sachez que le pire ennemi du tabou, c'est le silence, la frustration et l'obsession (ça fait trois !)