Love & Sexe : « Longtemps, j’ai cru que l’amour, le couple, le bonheur, ce n’était pas pour moi. »
Love & Sexe : « Mais pourquoi je tenais tant à soigner des mecs qui n’allaient pas bien »
Love & Sexe : « Tomber amoureuse d’un serial lover, rien de tel pour se faire du mal. »
Love & Sexe : « En amour, j’ai longtemps été superfusionnelle. »
Love & Sexe : « J’ai été élevée avec l’idée qu’il ne fallait pas compter sur les hommes. »



Love & Sexe : « Longtemps, j’ai cru que l’amour, le couple, le bonheur, ce n’était pas pour moi. »

  • Sophie, 31 ans

Je voulais de la passion, des larmes, des réconciliations torrides... J'ai été servie. Pendant des années. Olivier, rencontré en stage dans un cabinet d'avocats : beau, brillant, cultivé... et très soucieux que notre relation reste secrète. Au départ, c'était excitant de faire mine le matin d'arriver séparément, de s'embrasser dans l'ascenseur avec la peur de se faire pincer.

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Mais même en dehors du boulot, notre relation restait dans l'ombre. Lorsque j'étais chez lui, je ne devais pas répondre au téléphone. Au bout de trois ans, il m'a larguée. Alors j'ai rencontré Alexandre, drôle, brillant, bossant dans l'édition et... vivant avec une autre, jurant qu'ils étaient en train de se séparer. Je l'ai cru.

Jusqu'à ce qu'il me quitte. Puis j'ai rencontré Julien. Même topo. Et pourtant j'ai passé deux ans avec lui, jusqu'à ce qu'il rompe. Combien de temps ça allait durer ?

  • Le déclic : l'homme de trop


J'ai rendez-vous avec ma dernière conquête, Marc : brillant, séducteur... Je le rejoins au resto, il n'a pas l'air bien malgré son week-end au bord de la mer : « Je suis amoureux de toi, mais il y a une autre fille dans ma vie. » Il enchaîne : il n'a jamais été fidèle, la faute à son enfance. Ex-petit gros, depuis qu'il a maigri et est devenu « beau gosse », il faut qu'il séduise toutes les jolies filles...


Enfin ! Dans ma tête, une alarme vient de se déclencher.


Elle me hurle : « Attention danger ! Prends la fuite Sophie... » Je réalise que, si je reste, c'est que je suis maso, perdue pour la cause « amour ». Dans ma tête, défilent alors tous les mecs gentils, amoureux, que j'ai laissés passer parce que pour moi, sans passion, l'amour ne valait pas d'être vécu...

Ce soir-là, j'ai laissé Marc rentrer seul chez lui. Et je ne l'ai jamais revu.

  • Aujourd'hui, avec Jérôme...


Peu de temps après, je rencontre Jérôme. Avec lui les choses se sont passées très simplement. On s'est plu, on s'est vite revus, on ne s'est plus quittés. Il n'avait pas d'ex cachée dans le placard, il m'a toujours mise en valeur, soutenue.

Ça dure depuis quatre ans et, incroyable, je suis chaque jour plus amoureuse de lui ! Jérôme est l'homme le plus généreux, attentif, honnête et intelligent que j'aie jamais rencontré. Dans ma période sombre, celle avant le déclic, je ne l'aurais sans doute jamais regardé.

J'ai changé. Et surtout compris qu'on pouvait vivre intensément avec quelqu'un sans être forcément malheureuse.Qu'amour ne rimait pas forcément avec souffrance. Ça paraît évident comme ça, mais pour moi, c'est un pas immense...



Love & Sexe : « Mais pourquoi je tenais tant à soigner des mecs qui n’allaient pas bien »

  • Noémie, 30 ans

À 24 ans, je bosse dans une maison de disques et traîne pas mal avec des musiciens. Je croise Alex lors d'un concert. Il dégage un truc sulfureux, très mystérieux, tout ce qui me fait craquer... Deux heures après s'être embrassés, il me dit « Je t'aime ».

Deux semaines plus tard, il m'emmène en week-end, je suis sur un nuage. Deux jours enfermés dans une chambre à faire l'amour et à boire du champagne. Beaucoup de champagne. Je trouve ça romantique... Je vais déchanter. Alex est alcoolique. À 27 ans, il a toujours des petites fioles d'alcool sur lui. Dépressif, aussi. Ça va avec... Mais il me jure que pour moi il va tout arrêter.

Notre histoire dure deux ans. Deux ans à jouer les infirmières, à lui prendre des rendez-vous avec des médecins, des psys, à le pousser à aller aux réunions des Alcooliques anonymes, à devenir dingue quand il disparaît plusieurs jours de suite. À lui trouver des excuses. Ce n'est pas de sa faute, le pauvre, il a eu une enfance difficile... En vain.

Un jour, il disparaît pour de bon. J'apprends par des amis qu'il s'est trouvé une nouvelle « infirmière ». Je m'effondre. Après Alex, il y en a eu d'autres, accros au spleen et aux nuits très arrosées. Dans le milieu de la musique, ce n'est pas très difficile à trouver...

  • Le déclic : une amie qui me veut du bien


À chaque fois, je ressors de ces histoires en miettes, paumée. J'en discute avec une amie : « Pourquoi est-ce que je tombe toujours sur des mecs qui me font du mal ? » Elle réplique : « Peut-être parce que tu aimes souffrir... » L'électrochoc. Au départ, ça me blesse. L'image n'est pas flatteuse, mon ego en prend un coup.

Mais, au fil des jours, ça me travaille et ça fait tilt. Elle a raison. Je ne suis pas obligée d'être une victime, ces hommes, c'est aussi moi qui les ai choisis. Je pouvais dire non. C'est décidé, je prends ma vie amoureuse en main : j'inverse mon radar. Les mecs dépressifs, toxiques, je les repère toujours, mais c'est pour mieux les fuir.

Je comprends que ces « grandes histoires d'amour », je les ai vécues toute seule. Que l'on n'a jamais rien partagé. J'étais là pour eux 24 heures sur 24, eux ne m'ont jamais aidée lorsque j'en avais besoin. Ces histoires étaient juste destructrices, on ne sauve pas quelqu'un de ses démons malgré lui.

  • Aujourd'hui, avec François...


À un dîner chez des amis, j'ai le coup de foudre pour François. On passe toute la soirée, scotchés l'un à l'autre, à discuter. Il est architecte, cultivé, curieux, ouvert, il m'écoute, n'est pas centré sur son nombril !

Il n'est pas non plus triste ni défaitiste, il est juste dans la vie, équilibré, positif... Avec lui, je peux enfin être heureuse, insouciante. François me donne de l'énergie au lieu de me la bouffer. Ça dure depuis deux ans et c'est le rêve...


Love & Sexe : « Tomber amoureuse d’un serial lover, rien de tel pour se faire du mal. »

  • Héloïse, 27 ans

Je me revois encore en soirées, toujours sur le qui-vive, paniquée si mon mec parle un peu trop longtemps avec une fille, encore plus lorsqu'il disparaît de mon champ de vision plus de cinq minutes... J'ai été cette fille pendant quatre ans, un cauchemar.

Pierre avait toujours eu plusieurs histoires en même temps, il adorait séduire, draguer, des copains m'avaient prévenue... Mais ça, c'était avant « nous » : j'étais amoureuse, je pensais que ça lui passerait. Six mois plus tard, je me retrouvais dans la peau de la fille « trompée ».

Fouillant ses poches, écoutant ses messages, lisant ses mails... J'avais perdu tout orgueil, j'étais devenue triste, je me sentais nulle, moche... Il me disait qu'il m'aimait, mais qu'il avait besoin d'aller voir ailleurs, que ce n'était que du sexe. Et j'avais tellement peur de le perdre que j'essayais de me persuader qu'il avait raison, que la fidélité, ce n'était pas si important. Bien sûr, ça ne marchait pas longtemps...

  • Le déclic : un flagrant délit


Un soir en boîte, je le surprends en train d'embrasser une fille. Je pète les plombs, me mets à hurler, je pleure, un vigile me met dehors, je fais un scandale sur le trottoir. Les gens me regardent avec pitié, l'horreur...

Des copains m'entraînent dans un taxi, je vais dormir chez une amie. Le lendemain, je fais mes valises et m'installe chez elle. Cette fois, malgré ses supplications, je n'ai plus envie de pardonner. Je ne pourrais plus me regarder dans la glace.

  • Aujourd'hui, avec Fred...


Un an après Pierre, je rencontre Fred. J'étais devenue méfiante, il a su doucement m'apprivoiser. Lui ne m'a jamais trompée, humiliée. On est bien ensemble, complices, soudés. Avec lui je me sens de nouveau jolie, désirée...

Il n'y a plus de drames, c'est plus calme, moins passionnel, et j'apprends à aimer ça. Je ne tremble plus chaque jour à l'idée que mon mec me fasse un sale coup. Et vivre sans cette peur au ventre, ça fait définitivement un bien fou.


Love & Sexe : « En amour, j’ai longtemps été superfusionnelle. »

  • Alexandrine, 29 ans

Pour que je sois heureuse, il fallait que l'autre se consacre à moi et rien qu'à moi, qu'on fasse tout ensemble, que je sois l'unique centre d'intérêt de mon fiancé. Les amis ? Ça ne m'intéressait pas. Mon couple me suffisait. Du coup, peu de mecs supportaient et j'enchaînais les déceptions amoureuses. Autre problème : quand ça marchait, je finissais par m'ennuyer.

C'était toujours la même chose : après avoir transformé mon fiancé en un gentil garçon docile, au bout d'un an, il ne me faisait plus d'effet. Alors, je commençais à regarder ailleurs, le trompais et... passais au suivant ! Ce genre d'histoire s'est répété trois fois et là, je me suis mise à paniquer : je ne supportais pas d'être célibataire, mais j'étais mal barrée pour vivre une grande histoire d'amour. Qu'est-ce qui n'allait pas ?

  • Le déclic : une psychothérapie


Avec mon psy, je cherche les clés de mon fonctionnement. Et je trouve ! J'avais 4 ans quand ma mère a passé trois mois en clinique pour dépression nerveuse. Je n'avais pas le droit d'aller la voir : un déchirement. Trop jeune pour comprendre ce qui arrivait... J'ai vécu ça comme un abandon, surtout que ça a duré plusieurs années où ma mère alternait séjour à la clinique et vie à la maison.

Chaque soir en rentrant de l'école, je paniquais à l'idée qu'elle ne soit plus là, et cet immense chagrin m'est resté. Ce besoin de fusion dans mes histoires amoureuses, c'était pour essayer de compenser ce que ma mère n'avait pas pu me donner.

  • Aujourd'hui, avec Sébastien...


Je suis restée seule pendant un an, un véritable exploit pour moi ! Et j'ai appris à aimer ça. Depuis deux ans, je suis amoureuse de Sébastien. Je n'ai plus besoin d'être collée à lui. Pendant ma période de célibat, je me suis fait des amis qui sont aujourd'hui extrêmement importants pour moi. Je ne panique plus à l'idée d'être seule, de ne pas faire tout en couple.

Évidemment, j'ai encore des moments de blues. Des moments où la petite fille de 4 ans qui est en moi ressort et exige qu'on s'occupe exclusivement d'elle. Mais je la gère ! Je sais maintenant d'où me viennent ces « pulsions », je sais que cela fait partie de moi et savoir, ça m'apaise.

Et puis Sébastien sait me rassurer, il m'écoute, il est là pour moi quand ça ne va pas, mais ne me laisse pas redevenir le despote amoureux que j'ai pu être. Il tient la distance... Et la bonne distance !


Love & Sexe : « J’ai été élevée avec l’idée qu’il ne fallait pas compter sur les hommes. »

  • Anna, 26 ans

Mes parents ont divorcé lorsque j'avais 3 ans. Ma mère n'a jamais refait sa vie, elle s'est entièrement consacrée à moi. J'ai été élevée avec l'idée qu'à un moment ou un autre les hommes partaient forcément. Mon père ne m'a pas aidée à avoir une vision différente des choses : il a divorcé et s'est remarié trois fois ! Moi, je papillonnais : les garçons, je les séduisais puis les jetais.

Dès que je sentais que je m'attachais, je prenais la fuite... Je n'avais pas envie de souffrir. Mes copines se casaient, je les trouvais naïves. Je me suis concentrée sur mes études, facile en fac de médecine. Parfois, je me sentais un peu seule, un peu triste. Et puis, je regardais autour de moi : tous ces couples qui se séparent ! C'est moi qui avais raison...

  • Le déclic : le prince charmant fait du forcing


Je croise Arnault en cours. Il me plaît, mais je ne m'attarde pas. Je le recroise lors d'une soirée et là on passe la nuit à discuter. On se revoit, on est bien. Je suis bien ! Mais pas question de baisser ma garde. Au bout de deux mois, je prends mes distances. Il insiste, ne lâche pas l'affaire. J'ai la trouille. J'en parle à ma mère, elle lève les yeux au ciel.

L'été arrive, je pars avec elle en Italie puis chez une amie dans le Midi. Je ne donne pas signe de vie à Arnault, persuadée qu'il va m'oublier. J'ai tout faux. Il me rejoint à Antibes. Refuse de partir tant qu'on ne s'est pas expliqués. Met à mal tous mes pseudo-arguments sur les histoires d'amour qui finissent mal forcément. Je craque. Et je passe les plus belles semaines de ma vie avec lui.

  • Aujourd'hui, toujours avec Arnault...


Lorsque j'ai annoncé à ma mère que j'allais vivre avec lui, elle l'a très mal vécu. Je l'abandonnais, j'étais comme mon père... J'ai failli renoncer, Arnault ne m'a pas laissée faire.

Et puis, j'ai décidé que j'avais le droit de tenter ma chance, que je n'étais pas obligée de suivre les traces de ma mère. Je n'étais pas responsable de son mariage raté ni de sa vie sentimentale vide. J'ai longtemps culpabilisé, mais c'est fini. J'espère juste qu'un jour elle comprendra.