Extraits CO2 et huiles essentielles : quelles différences ?

En tant qu’extraits naturels de végétaux, les extraits CO2 ressemblent beaucoup aux huiles essentielles. La principale différence entre les deux réside dans leur procédé d’extraction. Pour rappel, les huiles essentielles sont obtenues grâce à la distillation et à l’utilisation de la vapeur d’eau.

Pour obtenir les extraits CO2, on utilise le CO2 supercritique. Il s’agit d’une forme particulière de dioxyde de carbone, qui est à la fois liquide et gazeuse. Comprimé et porté à une température de 30 °C environ, il se transforme en solvant naturel qui permet d’extraire les composés aromatiques des plantes.

Le principe : on met le végétal en présence de CO2 supercritique dans un extracteur particulier, puis on fait varier la pression et la température afin de récupérer le gaz chargé de molécules odorantes.

Les avantages de cette méthode sont nombreux : on ne dénature pas les composants du végétal, car on les chauffe à température modérée (contrairement au procédé de distillation utilisé pour les huiles essentielles).

Autre atout : on peut choisir les composés que l’on souhaite récupérer, en faisant varier la pression. Enfin, l’extrait CO2 est totalement pur, sans aucun résidu de pesticides (contrairement aux huiles essentielles, qui peuvent présenter ce risque) ou de solvants (contrairement aux absolues).

De plus, cette méthode n’entraîne pas de pollution sur l’environnement. Sur le plan purement olfactif aussi, les extraits CO2 sont très intéressants, car leur fragrance est très intense et très proche du végétal d’origine.

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Les extraits CO2 les plus utilisés en parfumerie

Délicats et précieux, les extraits CO2 sont très appréciés en parfumerie, et notamment dans la parfumerie de luxe. Par exemple, l’extrait CO2 d’iris, grâce à son parfum poudré et fleuri, est largement utilisé pour participer aux notes de cœur et de fond des eaux de toilette.

Il peut aussi servir à fixer les autres composants du parfum. L’extrait CO2 d’encens, lui, est prisé pour son arôme balsamique, et peut également servir de fixateur. Autre extrait très recherché en parfumerie : l’extrait CO2 d’ambrette.

On l’utilise pour élaborer des notes de fond à la fois ambrées et musquées, à la place du musc naturel (qui, rappelons-le, était à l’origine extrait d’une glande d’une espèce de chevrotin, aujourd’hui presque disparu).

Pour obtenir des parfums, on mélange ces extraits CO2 avec des huiles essentielles et des absolues, dans une base d’alcool.