Il y a quelques mois de cela,  le syndrome du choc toxique a fait grand bruit. Et pour cause, une jeune mannequin a perdu sa jambe à cause de cette maladie infectieuse, pourtant extrêmement rare. Tellement rare qu'on l'a longtemps pensée disparue en France.


Le syndrome du choc toxique, de retour plus fort que jamais


Eh oui. En 1990, en France, aucun cas de syndrome du choc toxique, ou SCT, n'était recensé. Une bonne nouvelle, quand on sait que cette maladie peut potentiellement toucher 1% des femmes, celles qui sont porteuses du staphylocoque doré.

Malheureusement, ce mal est désormais de retour, depuis le début des années 2000. Pire : le nombre de cas ne cesse d'augmenter. On en dénombre 5 en 2004, 19 en 2011, et 22 en 2014. Cela peut paraître peu, mais c'est plus grave qu'on ne pourrait le croire. Ce trouble peut en effet provoquer une septicémie, empêcher les organes de fonctionner, gangrener les membres...

C'est pour cette raison que de nombreuses associations mettent les femmes en garde contre les dangers des tampons (qu'il faut garder au maximum entre 4 et 8 heures), et militent pour que leur composition soit affichée plus clairement sur les emballages.

Vidéo du jour :


Une collecte de tampons pour lutter contre le syndrome du choc toxique


Depuis longtemps, les chercheurs de l'Université médicale de Vienne travaillent sur un vaccin contre le syndrome du choc toxique. Ils ne sont pas les seuls. Le professeur Lina du CHU de Lyon vient de lancer une grande collecte de tampons usagés, afin de les étudier pour trouver une solution.

Gros avantage pour les participantes : elles seront également prévenues si elles sont porteuses de la bactérie les exposant au risque de développer un SCT. Pour participer, vous pouvez contacter Gérard Lina en lui envoyant un mail à gerard.lina@univ-lyon1.fr. Ce dernier vous enverra un kit vous permettant de lui poster vos tampons usagés de façon hygiénique.

Ce n'est peut-être pas très glamour, mais il en va de la santé des femmes.