Tester la sodomie peut être un bon moyen de se connaître sexuellement tout en découvrant de nouvelles sensations. Bien sûr, on ne se laisse tenter par le sexe anal que si on en a vraiment envie, on ne le fait surtout pas parce que notre partenaire insiste. 

Qu'est-ce que la sodomie ? 

La sodomie est une pratique sexuelle qui consiste à se faire pénétrer par l’anus. C'est aussi simple que ça. Trop souvent associée aux rapports homosexuels et aux fantasmes inavoués, la pénétration anale est de moins en moins tabou dans les couples hétérosexuels.

Selon une étude réalisée en 2019 par l'Ifop (Institut Français d'opinion publique) en partenariat avec le magazine ELLE , 53% des françaises affirment l'avoir déjà pratiquée. C’est 4 fois plus que dans les années 70. Si la sodomie fait partie des pratiques sexuelles préférées des hommes, la sensation d'une pénétration est également appréciée des femmes, surtout quand elle est accompagnée d'une stimulation du clitoris

La sodomie est une pratique sexuelle comme les autres

Aujourd'hui, la pratique de la sodomie se démocratise de plus en plus. Et pour cause, quand elle est bien réalisée, elle n'est que source de plaisir pour les deux partenaires.

Pour pratiquer le sexe anal en toute tranquillité, il faut d'abord parler de sexe avec son partenaire : lui faire part de nos désirs, de nos fantasmes et de nos craintes. Il faut aussi briser les barrière mentales qu'on a concernant ce rapport. Non, ce n'est pas un acte de soumission comme pourraient le penser plusieurs personnes. Si elle est pratiquée dans le respect, elle n'est ni nuisible ni dégradante. 

Comment pratiquer la sodomie ? 

On ne va pas se mentir, se faire sodomiser peut être inconfortable. Il est donc primordial d’y aller très doucement. Tout le monde est là pour passer un bon moment. 
Commencez par détendre votre partenaire. Des baisers, des caresses, voire même un annulingus font partie de la préparation à la sodomie. 

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L’idée est de lubrifier cette zone pour profiter au maximum de la sensation sexuelle homme/femme. N’hésitez pas à appliquer des couches de lubrifiant.  C’est même extrêmement recommandé pour éviter l’effet "papier de verre", autrement dit : la douleur.

Une fois les deux partenaires détendus (surtout celle/celui qui reçoit), la pénétration de l'anus doit se faire très progressivement. On commence par insérer le gland pour habituer l'anus. Bref, la douceur est le maître-mot.

Les hommes hétéros peuvent aussi goûter aux sensations de la sodomie grâce à l'art du chevillage. A l'aide d'un gode-ceinture, ils peuvent se faire pénétrer par leur partenaire. La prostate étant une zone très érogène chez l'homme, cette pratique provoque chez eux des orgasmes plus puissants et plus durables que lors de l'éjaculation.

Les positions sexuelles pour pratiquer la sodomie

L’anus est une zone ultra-sensible qui mérite la plus grande délicatesse… mais qui peut procurer des sensations exceptionnelles !

Il faut juste réussir à les apprivoiser et surtout faire preuve de la plus grande douceur entre partenaires, aussi bien sur le plan physique que psychologique. Rien de mieux que les préliminaires avant de se lancer dans le rapport anal. Une fois la zone préparée, il faut choisir la position pour cette pratique sexuelle. Et s'il en existe une multitude, certaines sont plus adaptées que d'autres pour commencer. 

Si vous êtes totalement néophytes en la matière, on vous conseille de commencer par la position de la cuillère. Ce grand classique du Kamasutra permet d’y aller très doucement dans une position confortable. Dans le cas où vous préférez mener le rythme, demandez à votre partenaire de ne pas bouger et faites des va-et-vient plus ou moins rapides et intenses en fonction de votre plaisir. Vous pouvez également vous tourner vers la position de la cavalière ou de l'amazone qui permettent également de mener la danse. 

Sodomie : les risques et précautions à prendre 

La première précaution/règle à appliquer est d’impérativement vous protéger avec un préservatif. Plus encore que le vagin, cette zone est plus susceptible de transmettre des IST et MST.

Si votre partenaire et vous alternez pénétration anale et vaginale, il faut obligatoirement changer de préservatif entre les deux. Il y a un risque d’infection urinaire et de maladies. En revanche, si vous passez uniquement de la vaginale à l’anale, vous pouvez conserver le même préservatif.

N’hésitez pas à prévoir un lubrifiant pour faciliter ce rapport sexuel et éviter les douleurs. Car oui, la pénétration anale peut faire un petit peu mal au début. C’est un petit risque à prendre qui s’estompe rapidement.

Mettre l'accent sur l'hygiène avant de pratiquer la sodomie fait aussi partie des précautions à prendre. Qu'on le veuille ou non, l'anus est d'abord un organe qui permet d'expulser les selles. Se nettoyer à l'aide d'une lingette, d'une bonne douche, voire d'un lavement à la poire, est recommandé. 

Le sexe anale : est-ce douloureux ? 

La première sodomie peut provoquer une petite douleur. Pour cause, l'anus est une zone assez serrée. D'où l'intérêt de s'y préparer en faisant monter la température. 

Mais si votre partenaire vous a bien détendu (vous voyez ce qu'on veut dire), et s'il y va très doucement, la douleur sera supportable et passagère. N'oubliez pas que ce qui favorise la douleur, c'est la pénétration trop brutale, un manque de lubrification, un anus contracté ou un blocage psychologique. 

Les idées reçues sur la sodomie 

Un des plus grands préjugés concernant la pénétration anale est le fait qu'elle serait sale. C'est faut et entièrement faux. La sodomie n'est pas sale, c'est le manque d'hygiène de certaines personnes qui engendre certains accidents. Il suffit d'avoir une hygiène normale, associée à un petit coup de lingette ou de poire pour que tout se passe bien. 

Une des autres idées reçues sur la sodomie est le fait qu’elle ne provoque pas d’orgasme chez la femme. Pourtant, l’orgasme anal existe bel et bien. Et si certaines personnes ont besoin d’associer pénétration et stimulation clitoridienne pour atteindre l’orgasme, d’autres n’en ont pas besoin pour atteindre le Nirvana.

Le dernier mythe autour de la sodomie et celui qui affirme que cette dernière détendrait trop l’anus. Devinez quoi ? C’est encore faux. Alors oui, en pratiquant régulièrement la sodomie, l’anus peut s'y habituer et s’élargir plus facilement, un peu comme la pénétration vaginale. Mais une fois les hostilités terminées, il se resserre et reprend sa forme "normale".