Une nouvelle érotique qui va pimenter votre été

J’ai accepté de suivre cet inconnu sur la plage.

Je l’ai fait pour arrêter de me mettre continuellement des barrières. J’ai une semaine de vacances, avec ma meilleure amie, Solenne. La pauvre, a essuyé mes larmes, mes cris, mon premier degré et mon mutisme ces six derniers mois. J’avais une bonne excuse, m’être fait cruellement trahir par Cœur de Pierre qui occupait le prestigieux poste « d’homme de ma vie »  depuis sept ans. Un vrai chagrin d'amour.

Oui, « Cœur de Pierre», la langue française est fleurie d’insultes, mais force est de constater que je n’arrive pas à l’appeler autrement, c’est mon côté fleur bleue. Mon prince charmant a fait fort, il a eu une aventure (jusque là personne ne tombe de sa chaise), mais il l’a eu le soir du mariage de ma petite sœur (là ça devient croustillant admettez), et cerise sur le gâteau, avec la cousine dont je suis la plus proche.

Mon drame ne s’arrêtant pas là puisque c’est moi qui les ai surpris nus dans les allées du château. On aurait dit deux adolescents pressés, ça aurait dû me faire rire. Mais non, parce que nous on ne se touchait plus, depuis des mois. Bref. Les larmes ont fini par cesser et ont été remplacées, si ce n’est pas la sérénité, par l’espoir.

Nous avons décidé de « fêter » avec Solenne, l’arrêt de mes accès de tristesse par un voyage à Punta Cana, « All Inclusive ».

Je n’aime pas trop les clubs.

Ni les vacances dans des structures touristiques.

Ni faire la queue au buffet.

Ni les comédies musicales réalisées par le personnel de l’hôtel.

Vidéo du jour :

Voir la réceptionniste de 56 ans déguisée en chat de Cat’s a tendance à me ficher le bourdon... Mais j’aurais tout accepté pour fuir de cette dépression qui me rendait aigrie, moche, triste. Et puis j’étais en manque. Si ce n’est d’amour (je crois qu’il faudra beaucoup de patience au prochain garçon qui essaiera de me vendre l’idée de « couple »). Mais de tendresse, de contact, de baiser, de peaux qui se touchent, se cherchent. J’ai besoin qu’un homme me regarde comme si j’étais... belle. Et qu’il me prenne. Me possède.

Et me voilà, sur cette plage avec un garçon incroyablement désirable, il est grand, il est charmant. Il m’envisage, me sourit, avec une franchise désarmante. Il ne joue pas, et c’est peut-être la sincérité avec laquelle il m’a avoué qu’il me désirait qui m’a fait basculer.

Je déteste les dragueurs, les beaux parleurs, ceux qui vous parlent d’étoiles tout en reluquant votre décolleté. Qui vous demandent votre prénom qu’ils n’auront pas retenu le lendemain, ceux qui vous font croire à la vie, pour seulement une nuit.

Après le coup de "Cœur de Pierre" j’avais besoin de tout sauf de faux semblants, et le Sublimissime Alexandre me l’avait offert sur un plateau.

- Il y a plein de place où s’asseoir dans ce bar mais quand je vous ai vu je me suis dit que c’était la seule que je voulais occuper ce soir.

- Vous parlez de mon tabouret de bar ? Vous voulez que je me décale ? Ai-je répondu amusée par son approche frontale.

- Aucun intérêt si vous n’êtes pas dessus...

Une voix grave. Un regard pénétrant. Un sourire franc. Des dents parfaitement alignées. Une vraie beauté.

J’ai rougi.

Solenne était partie en excursion nocturne en me laissant pour seule consigne d’aller boire un verre seule pour sortir de ma zone de confort. L’hôtel était vide à 22h, on entendait des rires provenir de la salle de spectacle. Je l’ai vu entrer dans le bar, on s’est regardé, et j’ai su.

- Vous croyez au hasard ? M’a-t-il demandé.

- Pas vraiment non, je pense qu’on provoque son destin.

Il a sourit, a levé son verre à ce point commun, et le tutoiement est devenu naturel.

Tout ce qui s’est passé ensuite ne s’est joué que dans les regards. Bien sûr nous avons parlé, ricané bêtement sur le prof d’Aquagym qui réalisait chaque pas de danse comme s’il passait une audition pour Fame, nous avons bu jusqu’à la fermeture puis il m’a pris la main.

Ce contact chaud m’a fait frissonner, familier, sexy il était aussi très ferme. Je l’ai serré plus fort encore, pour lui faire comprendre que je le suivrai quoiqu’il advienne. Mon cœur battait dans ma poitrine, et mon corps était en ébullition. Depuis quand avais-je désiré comme cela ? Les seins tendus, le souffle court, le rouge aux joues.

Amour de vacances : sujet brûlant d'érotisme !

- La plage ?

Il l’a formulé comme une question, mais son ton était autoritaire, celui des êtres supérieurs, des dominateurs. Ce qui se passait ne me ressemblait pas, mais j’avais envie d’être cette fille qui écoute son corps plutôt que sa raison.

Combien de fois dans la vie nous autorisons-nous à faire ce que l’on a envie en quittant notre bien pensance, notre éducation, nos peurs ? Si je devais mourir demain, j’aimerai passer ma nuit avec cet homme. Point.

Arrivés dans une petite crique à l’abri des regards indiscrets, il y a eu ce moment d’une rare intensité. Debout, l’un en face de l’autre nous avons pris le temps de nous regarder, de nous dévorer des yeux, sans la moindre pudeur.

Nous commencions à faire l’amour. Sans se toucher, sans même s’être embrassés, simplement en communicant avec nos pupilles. Il a fixé mes lèvres, a entrouvert les siennes.

J’ai senti sa langue fiévreuse pénétrer ma bouche à la recherche de ce contact humide. L’union des deux m’a fait l’effet d’une décharge électrique. Je me suis accrochée aux cheveux épais d’Alexandre, tandis qu’il a rapproché mon corps du sien en le collant à son bassin.

Ses mains ont palpé mes fesses fermement et j’ai senti son érection contre mon ventre. J’ai frissonné de plaisir et j’ai eu immédiatement envie de l’avoir en moi. Debout, tous les deux, chavirant dans une danse sensuelle où tous les sens sont en ébullition, nous nous sommes allumés... Mon dieu, je ne le connaissais pas et pourtant certains corps sont faits pour se rencontrer.

- Tu es tellement belle, a-t-il lancé en s’arrêtant pour me regarder.

- Embrasse moi encore, ai-je répondu tout en déboutonnant le haut de ma robe.

Il a souri en regardant mon soutien gorge apparaître. Il a touché mes seins, deux insolences sous les mains de leur maître. Tétons durcis, oui à cet instant Alexandre était mon maître et j’aurais fait n’importe quoi pour l’avoir en moi.

C’est ce que j’ai fait. Je me suis agenouillée j’ai déboutonné son short, j’ai baissé son caleçon et j’ai fait ce que je ne me savais pas capable de faire, prendre son sexe dans ma bouche pour le rendre fou. Je l’ai trempé, léché.

Il s’est agrippé à mes cheveux, à son tour et a émis des râles rauques tout en s’enfonçant.

- Laure, je te veux toute entière, je n’en peux plus.

Il s’est agenouillé à son tour m’a embrassé puis m’a allongé sur le sable. Je me suis laissé faire, ivre de plaisir alors qu’entre mes jambes il a commencé par picorer mon corps de baisers mordant. Genoux, cuisses, jusqu’à se présenter à ma culotte.

Cette dernière n’a jamais mis aussi peut de temps à disparaître. Puis sa langue. Sa langue sur mes grandes lèvres, sur mon sexe, puis dedans. Sa langue qui me goûte comme on suce une pêche sucrée.

Sa langue qui titille mon clitoris alors que mes musclent se crispent de plaisir, que mes mains s’enfoncent dans le sable. J’ai écarté mes jambes, pour m’offrir, pour le laisser me prendre comme je le désirais, mes fesses se sont décollées de la plage.

J’étais comme folle. Me suis-je déjà sentie plus désirable que sous ses caresses là. Comment avais-je pu croire que plus rien de bon ne m’arriverait ? Cette nuit j’avais envie de croire en tout, surtout quand le sexe d’Alexandre est venu se présenter à mon intimité, brillant sous le préservatif huilé.

Il s’est penché sur moi, m’a embrassé. Je lui ai rendu ce plaisir, en y mettant toute la fougue qui rugissait dans mon bas ventre. Il était temps qu’Alexandre me libère. D’un orgasme bien sûr, mais aussi de nombreuses années de sexe sans emportement.

La saillie m’a transpercée de joie et j’ai crié de plaisir. Sous mes gémissements, il a accéléré et j’ai eu le sentiment qu’il était dans mon ventre. Il maintenait mes cuisses entre ses mains dans des va et vient d’une cadence démoniaque.

D’une main il a déboutonné mon soutien gorge qui se fermait par l’avant et mes seins se sont agités dans tous les sens.

Mon corps s’est mis à trembler des pieds à la tête et mon sexe a déchargé toute son énergie enserrant le membre d’Alexandre pour l’étouffer en moi.

J’ai joui, fort, comme jamais alors qu’Alexandre à son tour s’est libéré en jurant, maintenant mes poignets au sol pour ne pas que je m’échappe. Sauvage. Bestial. Fou. Imprévisible. Quel mot pour résumer l’indescriptible.

Une rencontre de deux corps désormais lovés l’un contre l’autre au bout du monde. Rouges de plaisir, haletants, jeunes, beaux, invincibles.

- Tu as raison de ne pas croire au hasard. Ce n’est pas le hasard qui nous a conduit là ce soir. Mais « nous ». A-t-il lancé amusé.

- C’était merveilleux. Ai-je répondu comme anesthésié par l’euphorie.

- Il nous reste cinq jours, imagine tout ce qu’on peut faire.

J’ai regardé les étoiles en souriant. Il me reste toute une vie, ai-je pensé. Je l’avais oublié. Il faudra que je pense à remercier Alexandre pour ça...