Détox alimentaire, détox au jus de fruit, détox digitale, détox de shopping... Il existe des cures détox pour tout et pour n'importe quoi.

Et certaines sont plus insolites que d'autres. Comme par exemple, la détox vaginale.

Qu'est-ce qu'une détox vaginale ?

Le but de la détox vaginale est de fortifier le vagin et réduire les infections vaginales et utérines. La technique la plus répandue aux États-Unis est celle du V-Steam, soit un sauna vaginal, qui consiste à s'asseoir (nu·e ou du moins, sans bas) au-dessus d’un bol d'eau contenant des herbes médicinales. 

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Selon les adeptes de cette pratique, les bénéfices sont nombreux : éliminer les infections et les toxines, améliorer la lubrification et resserrer le vagin dans le but d'augmenter le plaisir sexuel. 

Détox vaginale : une pratique qui inquiète les gynécologues

Si cette technique a de nombreux adeptes sur le net, les professionnels de la santé, eux, s'inquiètent de cette pratique. Le vagin est un organe qui se nettoie par lui-même, et qui n'a certainement pas besoin d'herbes pour se réguler. « Quoi que ce soit de vaporisé, que ce soit dans le vagin ou sur la vulve, ne peut pas équilibrer les hormones reproductives, réguler votre cycle menstruel, traiter la dépression ou guérir l'infertilité. Même vaporiser des oestrogènes ne changerait rien à ça », expliquait-elle sur son site.

Le Dr Jen Gunter explique notamment sur son blog que, si notre vagin a un problème particulier, il le signalera de lui-même, que ce soit par des saignements, des odeurs, une sensation de démangeaison ou une douleur. Et dans ces cas-là, la seule chose à faire est de consulter un gynécologue, qui sera à même de vous prescrire un traitement qui correspond à vos besoins.

D'autant plus que les plantes utilisées dans les "sachets détox" peuvent facilement entraîner des irritations ou des allergies, ou entraîner des infections qui peuvent mettre votre santé en péril. Le risque est également de se brûler. En 2019, le Journal of Obstetrics and Gynaecology Canada rapportait le cas d'une femme de 62 ans qui souffrait de prolapsus (descente d’organe) et qui avait été victime de brûlures au second degré, sur le col de l’utérus et la muqueuse vaginale. Les saunas vaginaux sont donc fortement déconseillés aux femmes souffrant de prolapsus génital.