Après l'interdiction d'embaucher des mannequins trop maigres, les députés de l'Assemblée nationale se sont penchés sur un nouveau point du projet de loi santé : l'interruption volontaire de grossesse.
Les résultats de leurs débats et de leur vote sont finalement tombés, et les IVG vont désormais être grandement facilitées.



La fin du délai de réflexion pour l'IVG

Auparavant, les femmes souhaitant mettre fin à leur grossesse devaient faire face à ce que l'on appelle le délai de réflexion : une semaine obligatoire entre la première et la deuxième visite médicale pour une IVG.

Une période longue, souvent décrite par les femmes comme un "calvaire" et qui pouvait même poser problème en cas de délai trop court pour procéder à l'interruption de la grossesse dans le cadre légal.

Désormais, ce délai n'existe plus. Adoptée lors de l'examen en commission le 19 mars dernier, cette mesure faisait l'objet d'amendements visant à la supprimer.

Amendements qui ont été définitivement rejetés par 40 voix contre 22.


L'IVG médicamenteuse, désormais accessible via les sages-femmes

Deuxième point très important concernant les interruptions volontaires de grossesses, médicamenteuses cette fois-ci.

Jusqu'à présent, elles étaient uniquement du ressort des médecins.

Désormais, les sages-femmes pourront également la pratiquer.

L'objectif de cette mesure encouragée par la ministre de la Santé Marisol Touraine ?

Permettre aux femmes "de trouver des lieux nouveaux auxquels s'adresser" pour leur faciliter l'accès à l'IVG, 40 ans après la loi Veil.