Doit-on forcément lutter contre les odeurs vaginales ? Disons qu’il faut davantage apprendre à reconnaître ce qui est normal de ce qui ne l’est pas pour mettre en place une hygiène intime qui respecte notre corps.

Le meilleur moyen de prendre soin de son hygiène intime est de connaitre son intimité. Alors que votre utérus est hors d’atteinte, vous pouvez prêter attention à votre vagin, à l’ensemble de la vulve (gland du clitoris, petite et grandes lèvres et entrée du vagin) ainsi qu’à l’urètre.

Mais même si nous maîtrisons l’aspect anatomie, sait-on réellement comment doit-on s’occuper de chacune de ces parties du corps ? Pour celles dont la réponse est non, nous allons remédier à cela.

Hygiène intime : respecter la flore vaginale

Tout d’abord, sachez que toutes les femmes ont des odeurs intimes. La zone génitale féminine étant pourvue de diverses glandes, c’est tout naturel. Chaque femme a même sa propre odeur, qui va varier au cours de son cycle et de sa vie, phénomène due aux variations d’hormones, de la grossesse à la ménopause, des menstruations à l’ovulation.

Ces odeurs vaginales deviennent anormales quand elles ont accentué par un déséquilibre de la flore vaginale, déséquilibre potentiellement suivi d’une infection. L’odeur sera forte, vous saurez qu’il faut consulter votre médecin traitant, sage-femme ou gynécologue.

La flore vaginale, appelée aussi microbiote vaginal, représente un microcosme à elle-seule. Elle est composée de bonnes bactéries et de bons microbes (notamment les lactobacilles) qui sont là pour nous protéger contre les infections en gardant une certaine acidité dans le vagin.

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Beaucoup de femmes pensent à tort éradiquer les odeurs tandis qu'elles les aggravent. Si la flore vaginale est agressée, elle réagit, se modifie, et le développement de champignons ou de bactéries peut être la cause d'odeurs fortes et dérangeantes.

Adopter une hygiène régulière, mais douce est donc l'une des bases à respecter pour contrôler les odeurs et garder cette partie de notre corps la plus saine possible.

Lutter contre les odeurs vaginales en adoptant une bonne hygiène intime quotidienne

Il existe un certain nombre de bons réflexes à adopter dans le cadre de votre hygiène intime quotidienne. Évitez de multiplier les produits à appliquer et choisissez des formules ultra-douces à PH physiologique. Plus les agressions seront nombreuses plus votre flore vaginale réagira et sécrétera des odeurs.

Ainsi, au quotidien il suffit de nettoyer votre vulve à l’eau, sans jamais entrer dans le vagin. Vous pouvez utiliser un gel lavant ou un pain dermatologique acheté en pharmacie, qui est un savon sans savon.

Qui plus est, un lavage une fois par jour est bien suffisant. Cela ne sert à rien de vous laver cette zone intime plusieurs fois, au risque d’irriter la peau, ou simplement d’abîmer le film cutané là pour protéger l’épiderme, ce qui va entraîne une sécheresse de la peau.

Lavez-vous de préférence avec vos mains ou simplement avec le jet d’eau, pour deux raisons. D’abord, car vous maîtriserez bien plus votre propre corps ainsi. Ensuite, parce que les gants de toilettes et autres fleurs de douche sont de vrais nids à microbes.

Dernière recommandation du quotidien : si vous vous savonnez, faites-le de ‘lavant vers l’arrière. Cela vous permet de ne pas faire proliférer les bactéries présentes autour de l’anus vers l’entrée du vagin.

Bien sûr, dans des cas bien particuliers il n’est pas interdit de passer un coup de lingettes, comme en période de règles abondantes pour votre propre confort, avant une consultation médicale si cela vous rend plus à l’aise ou encore avant de faire l’amour avec un.e inconnu.e.

Méfiez-vous seulement des mauvais automatismes, et gardez en tête qu’après plusieurs heures, oui il est normal d’avoir transpiré et de se sentir moins fraîche.

Les gestes anti-odeurs intimes à prohiber

Ainsi, en dehors de ces rafraichissements occasionnels, on évite les douches et lavages à répétition, qui vont augmenter le risque de mycoses et sécheresse vaginale. Si vous utilisez un gel ou savon dédié à l’hygiène intime, privilégiez des formules ultra-douces à PH physiologique. Evitez par ailleurs les déodorants intimes, qui au mieux empêcheront une transpiration naturelle de cette zone et vont favoriser les sécheresses, au pire cacheront des odeurs censées vous alerter, et qui permettront à l’anomalie de s’accentuer.

Évitez par ailleurs les matières synthétiques et privilégiez les sous-vêtements en coton. Attention également à l'utilisation quotidienne de serviettes ou protège-slips jetables, qui peuvent encourager la prolifération des germes.

On est bien d’accord, tout cela concerne les parties extérieures du sexe féminin. On l’a dit, le premier réflexe à éliminer est de vouloir entrer dans le vagin. Celui-ci est auto-nettoyant, et les pertes blanches sont en partie là pour évacuer ce qui est néfaste à l'appareil génital. La douche vaginale est donc bien évidemment à prohiber, ainsi que l'utilisation d'une poire vaginale, qui viendrait troubler l'équilibre de votre flore vaginale.

Non seulement on n’introduit aucun savon, mais on élimine aussi tous les remèdes maisons ou les astuces de grand-mère, comme le jus de citron, vinaigre ou huiles essentielles dans le but d’acidifier le vagin. Il régule lui-même son taux d’acidité, n’allons pas le dérégler.

La vulve doit être nettoyée avec douceur et tempérance. En cas d'odeurs anormales, de démangeaisons ou autres désagréments ou symptômes, consultez votre gynécologue pour identifier la cause du problème et l'éliminer.