La légende de Shalimar

Plus qu’un simple parfum, "Shalimar" est une ode à l’amour légendaire. Il y a quatre siècles, en Inde, l’empereur Shah Jahan tomba amoureux de Mumtaz Mahal.

Pour elle, il créa les merveilleux jardins de Shalimar, à Agra, puis à sa mort, il lui fît ériger une tombe, qui devint le Taj Mahal. Touché et inspiré par cette histoire, Jacques Guerlain imagina en 1925 un parfum féminin, sensuel, qui appelle à l’éveil des sens. Il l’appela Shalimar, littéralement Demeure de l’amour.

Reconnaissable entre mille, le flacon de parfum, dessiné par Raymond Guerlain (cousin de Jacques), est inspiré des vasques du fameux jardin, et le bouchon, en éventail d’un bleu profond, fait référence à ses jets d’eau éternels.



Un pionnier aux portes de l’Orient

Même si aujourd'hui le véritable processus de fabrication de "Shalimar" n'est plus connu, on raconte que Jacques Guerlain aurait trouvé l’inspiration en ajoutant quelques gouttes d’éthyl-vanilline (nouvelle molécule plus intense que la vanilline) dans "Jicky", autre bijou de la marque.

En effet, si les deux parfums ont des notes de tête hesphéridées (bergamote, citron) et des notes de fond vanillées en commun, "Shalimar" n’a rien d’un accord commun.

Son cœur fleuri de patchouli, iris, rose et jasmin stimule les sens tandis que l’audace de la vanille, de la fève tonka et de l’opoponax attise le désir. Derrière cet assemblage parfait se cache le premier parfum oriental.

Quatre-vingt-cinq ans plus tard, Thierry Wasser réinterprète la recette mythique dans un parfum initial plus fleuri et moins animal.