Opium, une fragrance d’Orient

À la fin des années 1970, Yves Saint Laurent souhaite créer un parfum destiné "à l’impératrice de Chine", alors que la parfumerie américaine remet en cause le talent des grands créateurs français. Opium voit le jour en 1977, et c’est le parfumeur Jean-Louis Sieuzac qui en est l’auteur.

Le parfum s’ouvre sur des notes fruitées et aldéhydées alliant la douceur de la prune, de la mandarine et de l’orange à la fraîcheur épicée de la coriandre.

Composé d’un cœur floral dominé par l’ylang-ylang, le clou de girofle, la cannelle, le jasmin et la rose, Opium laisse entrevoir un fond boisé qui allie notamment le patchouli, la vanille, le benjoin, la myrrhe ou encore le labdanum et l’opopanax.

Un parfum unique

Pour se démarquer de la concurrence américaine, la concentration d’Opium a été augmentée, atteignant ainsi des niveaux inhabituels.

C’est le designer Pierre Dinand qui a eu l’idée d’un flacon sous la forme d’un inro recouvert de laque rouge, en référence aux hommes dans le Japon ancien qui transportaient des boulettes d’opium.


Ce fourmillement d’influences asiatiques a immédiatement séduit Yves Saint Laurent, qui a lui-même choisi le nom du parfum.

Malgré la polémique déclenchée par cette référence à l’addiction, le succès d’Opium a largement dépassé les frontières de la France. Il fut en effet un des premiers parfums destinés à la fois aux Françaises et aux Américaines, créant ainsi la mode des parfums floraux orientaux.